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Flaach

Comm. ZH, distr. d'Andelfingen, semi-agraire, située en bordure de la plaine alluviale et au sud de l'embouchure de la Thur, comprenant Oberdorf depuis 1619, le château de Schollenberg dès 1775 et la tuilerie de Berg am Irchel depuis 1788. 1044 Flacha (copie de 1347 d'un document). 90 adultes en 1467, 577 hab. en 1640, 797 en 1727, 1002 en 1836, 1087 en 1850, 1103 en 1860, 852 en 1900, 716 en 1941, 758 en 1950, 871 en 1980, 1164 en 2000. Aujourd'hui d'un seul tenant, le village s'est développé à partir de trois localités. Celle de Niederflaach était concentrée autour de l'église paroissiale Saint-Nicolas, mentionnée au milieu du XIIe s., qui subsista jusqu'en 1544. Plus importante, celle d'Oberflaach aurait été fondée très tôt près de l'église paroissiale Saint-Georges, attestée en 1275, comme en témoigne sa dénomination de Hächingen datant du haut Moyen Age et en usage jusqu'au XVIIIe s. Un troisième noyau d'habitation, Oberdorf, avec la ferme de Wiler, peut être déduit des traces d'un assolement et de biens communaux propres. Il s'agissait probablement à l'origine d'une localité écartée de Berg am Irchel, dont elle releva au spirituel jusqu'en 1619. Dès 1544, Oberflaach et Niederflaach ne formèrent plus qu'une seule paroisse. Une nouvelle église fut construite en 1614 sur une autre parcelle d'Oberflaach. La collature avait été reprise par Zurich peu après la Réforme.

La haute juridiction appartint aux Habsbourg dès la fin du XIIIe s., par héritage des Kibourg pour le territoire occidental de F. et comme partie du landgraviat de Thurgovie pour les terres orientales. Ces droits passèrent à Zurich, respectivement en 1452 et en 1460. En 1298, l'empereur Albert Ier avait cédé la basse juridiction de F. et de Volken au couvent de Rheinau, qui l'inféoda à son tour à des nobles locaux. Zurich racheta également ces droits en 1694. Le château de F. fut construit en 1612 par le seigneur justicier Tobias Peyer.

F. se trouvait au carrefour de l'axe nord-sud Winterthour-Neftenbach-Schaffhouse, déplacé vers l'est au XIXe s., et de la route secondaire Hettlingen-Rafzerfeld. Le droit de bac de la Thur appartint au couvent de Rheinau dès le XIVe s. La douane zurichoise et la navigation sur le Rhin vers Rüdlingen sont attestés dès le XVIIe s. Grâce à sa situation, F. devint un centre régional modeste, qualifié parfois de Flecken (bourg). Dès 1610, les habitants de Volken firent partie de la paroisse de F. La maison communale, attestée dès le XVIe s., avait une salle d'audience et possédait un droit de taverne, plus limité toutefois que celui de l'auberge de l'Ange (Zum Engel) . F. disposait des moulins du haut et du bas, le premier mentionné au XIVe, le second au XVe s., et, au XVIIIe s., d'une boucherie et de deux droits de forge. Les nombreux pignons à redents qui caractérisent les bâtiments les plus importants prouvent indirectement que le village avait les fonctions de centre régional.

La commune acquit la forêt du Mühlberg en 1493 et l'essentiel de ses biens communaux en 1510. En 1556, elle comptait six laboureurs possédant un attelage complet et plus de quinze poses, dix-neuf paysans à la tête d'exploitations moyennes de cinq à douze poses, quatorze petits paysans ayant entre une et quatre poses ainsi que vingt-six Tauner (Oberdorf non compris). En 1780, 61% des terres agricoles étaient des champs, 16% des prairies, 18% des vignes et 5% des vergers. En 1787, 7% de la population travaillait à domicile pendant la mauvaise saison, engagée dans l'industrie du coton. Le pont sur le Rhin fut construit en 1873 et la passerelle sur la Thur en 1891. Inaugurées en 1873, les voitures postales traversant la vallée furent motorisées en 1921. Depuis 1962, un car postal relie F. à Berg am Irchel et à Winterthour. La correction de la Thur (1855-1861), la consolidation des rives du Rhin (1890) et les améliorations foncières (1943-1946) favorisèrent une intensification de l'agriculture, qui s'est spécialisée récemment dans la production de tabac et d'asperges. La baisse de la population, entamée au milieu du XIXe s., ne s'est arrêtée que dans le dernier tiers du XXe s. grâce à l'établissement de navetteurs travaillant à Zurich et à Winterthour. En 2000, presque les trois quarts de la population active étaient occupés dans le secteur tertiaire.

Sources et bibliographie

  • P. Kläui, Die Gerichtsherrschaft Flaach-Volken, 1932
  • E. Imhof, P. Kläui, Atlas zur Geschichte des Kantons Zürich, 1951, 46-47, tableaux 21-22
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Suggestion de citation

Martin Illi: "Flaach", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 28.10.2005, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/000022/2005-10-28/, consulté le 17.04.2024.