
Comm. ZH, distr. de Dietikon. Le village-rue d'origine, en léger surplomb sur le versant de la vallée de la Limmat, est devenu dans la seconde moitié du XXe s. une localité de l'agglomération de Zurich. 1255 Geroltzwiler. 3 feux en 1467, 56 hab. en 1634, 137 en 1799, 194 en 1850, 141 en 1900, 441 en 1950, 844 en 1960, 2818 en 1970, 4540 en 2000. Avant 1798, G. faisait partie de la seigneurie de Weiningen et relevait pour la haute justice du comté de Baden, la basse justice étant aux mains de bourgeois de Zurich de 1306 à 1798. Le couvent de Fahr (qui dépendait de l'abbaye d'Einsiedeln) exerçait la seigneurie foncière; l'abbaye de Wettingen possédait un domaine, exempt jusqu'en 1695 de la juridiction de Fahr. Au spirituel, G. dépendait de Weiningen, avec qui il passa à la Réforme et constitue toujours une paroisse protestante; la paroisse catholique a été recréée en 1986. La commune ne se dessina qu'au XVIIIe s. La route principale ayant été déplacée sur la rive opposée, il n'y eut guère d'industrialisation au XIXe s. En 1930, le secteur primaire offrait encore 25% des emplois et la part des habitants travaillant à l'extérieur atteignait déjà 48% (env. 75% en 2000). On comptait 1420 emplois à G. en 2000, dont plus des deux tiers dans le secteur tertiaire. Entre 1960 et 1970, la population augmenta de 234%, plaçant G. au quatrième rang de la croissance dans le canton de Zurich. L'autoroute A1 traverse le territoire communal depuis 1972. Le complexe communal construit en 1974 (grande salle, hôtel-restaurant, commerces, piscine couverte, églises protestante et catholique, banque, etc.) donna une nouvelle identité à un village jusque là dépourvu de centre. L'étude X-Wil (1976) prit l'exemple de G. pour montrer les problèmes des communes de banlieue en croissance rapide, où règne une division spatiale entre le logement, le travail et les loisirs, où la population se compose principalement de jeunes ménages nouvellement arrivés et où le brassage social ne fonctionne plus entre les divers quartiers.