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Bière

L'église et la cure. Aquatinte aquarellée de Samuel Weibel, vers 1830 (Collection privée, tous droits réservés).
L'église et la cure. Aquatinte aquarellée de Samuel Weibel, vers 1830 (Collection privée, tous droits réservés).

Comm. VD, distr. d'Aubonne. Village groupé au centre d'un plateau agricole du pied du Jura. 1177 Beria. 632 hab. en 1764, 663 en 1798, 1181 en 1850, 1350 en 1888, 1269 en 1900, 1133 en 1930, 1181 en 1950, 1353 en 2000. Vestiges d'un camp fortifié romain, sépultures du haut Moyen Age. Plusieurs familles possédaient des fiefs à B., dont la famille de B. Le village se développa au XIIe s. grâce au prieuré du Grand-Saint-Bernard et à la confrérie du Saint-Esprit qui, riche de forêts, pâturages, vignes et maison (actuelle salle de paroisse), joua un rôle important dans la création de l'administration communale. Après 1536, les biens du prieuré érigé en seigneurie, assortie d'une justice de neuf membres, furent acquis par l'avoyer de Berne Hans Steiger. Au XVIIIe s., la seigneurie devint propriété du Hollandais Fabrice Burmann, puis successivement des banquiers genevois Georges Tobie Thellusson et Jacques Necker. Les archives du château furent détruites par les Bourla-Papey en 1802. Jusqu'en 1798, commune administrée par un Conseil des XII; bailliage de Morges. L'église Saint-Benoît date du XVe s. mais conserve quelques parties du XIIe s. La paroisse, mentionnée en 1228, comprit Mollens et Ballens après la Réforme, jusqu'en 1833. Agriculture et exploitation des bois entraînèrent très tôt l'installation de moulins, scieries, forges, tannerie, tuilerie utilisant la force hydraulique de l'Aubonne, indispensable aussi, de 1603 à 1837, à une papeterie. Dès 1822, l'armée fédérale utilisa périodiquement la plaine de B. A partir de 1835, des conventions entre commune et canton, des achats de terrains amenèrent la création d'une place d'armes (1874, artillerie, infanterie) dont la Confédération devint propriétaire en 1913. B. fut relié à la ligne ferroviaire Lausanne-Genève dès 1895 par le train B.-Apples-Morges. La fin du XXe s. voit la disparition des revenus forestiers, une agriculture performante, la construction de logements, utilisés le plus souvent par des travailleurs pendulaires et par des étrangers, une population stable.

Sources et bibliographie

  • D. Pedrazzini, Place d'armes de Bière, 1874-1974, 1974
  • H. Burnier, Bière, 1984
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Suggestion de citation

Henri Burnier: "Bière", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 24.12.2007. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/002295/2007-12-24/, consulté le 13.02.2025.