Comm. VD, distr. de Lavaux-Oron, s'étirant du Léman au Jorat et à la Haute-Broye, détachée de Saint-Saphorin en 1810. Le bas de la commune comprend le village de P., les hameaux de Publoz et de Cremières, les vignobles de Treytorrens et du Dézaley; le haut, sur les contreforts du Mont-Pèlerin, comprend un habitat très dispersé, le lac de Bret et le Mont-Chesau. 1134 Puidos. 612 hab. en 1764, 848 en 1798, 1186 en 1850, 1355 en 1900, 1428 en 1950, 2339 en 2000. Vestiges de plusieurs constructions romaines, nombreuses tombes du haut Moyen Age et du Moyen Age classique (Sur Pierraz et dans la chapelle). Au XIIe s., P. était une possession de l'évêque de Lausanne, qui institua une mayorie, plus tard incorporée à celle de Saint-Saphorin, et fit bâtir un château, dont les vestiges étaient encore visibles en 1770. La tour de Marsens était en sa possession vers 1273. Peu avant 1140, les prémontrés de l'abbaye du Lac de Joux fondèrent à Rueyres (comm. Chardonne) un prieuré féminin, remplacé entre 1193 et 1210 par une communauté masculine et réduit au statut de grange en 1259. La localisation du prieuré des frères à P., au bord du lac de Bret, est erronée. Sous l'Ancien Régime, le village formait l'un des tiers de la grande paroisse (communauté) de Saint-Saphorin (six députés au Conseil des Dix-Huit, douze au Conseil des Trente-Six). Rattaché au bailliage de Lausanne (1536-1798), P. passa ensuite au district de Lavaux (1798-2006). Au spirituel, il relevait de Saint-Saphorin et dès 1734 de Chexbres. La chapelle Saint-Nicolas (Xe-XIe s.) fut remaniée en 1394, agrandie en 1746 et restaurée en 1976. La Fondation de Crêt-Bérard - Maison de l'Eglise et du Pays, inaugurée en 1953, est un centre de rencontres et de retraites de l'Eglise évangélique réformée du canton de Vaud. Le lac de Bret fournit Lausanne en énergie motrice (1871) et en eau potable (1876). La gare de P.-Chexbres sur la ligne Lausanne-Berne fut inaugurée en 1862. L'agriculture (céréales, élevage, production laitière), la viticulture et la sylviculture furent les principales activités de P. jusque dans les années 1970 (encore 15% des emplois dans le secteur primaire en 2005). L'ouverture de l'autoroute A9 (1974) a favorisé le développement d'une zone industrielle et artisanale dans la plaine du Verney. En 2000, les deux tiers de la population active étaient des pendulaires vers Vevey, Lausanne, Chexbres et Montreux.
Sources et bibliographie
- P. Bissegger, C. Jaccottet, La chapelle de Puidoux, 1977
- E. Muller, Puidoux au cœur de Lavaux, 1982
- M. Grin, Pierres vivantes, 1989
- HS, IV/3, 495-500
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