Comm. JU, distr. de Delémont, sur la route Delémont-Porrentruy par le col des Rangiers. Sur la route de Lucelle, hameau de D.-Dessus. 1139 Divilier. 384 hab. en 1818, 590 en 1850, 632 en 1900, 549 en 1910, 647 en 1950, 1253 en 2000, 1353 en 2010.
Vestiges de constructions romaines (villa). Important hameau de six fermes le long du ruisseau de la Pran, habité entre 550 et 750 apr. J.-C., avec plusieurs forges travaillant le fer produit dans la région. Nécropole mérovingienne à proximité (39 tombes fouillées vers 1840) et sarcophages monolithiques mérovingiens dans le sous-sol de l'église Saint-Imier, érigée sur un éperon rocheux. En 1139, le chapitre de Saint-Ursanne avait des biens à D. Jusqu'en 1792, D. fut l'un des treize francs villages de la vallée de Delémont, seigneurie de l'évêché de Bâle. Il fit partie des départements français du Mont-Terrible (1793-1800) et du Haut-Rhin (1800-1813), du bailliage puis district bernois de Delémont (1815-1978). Commune mixte (bourgeoise et municipale) de 1853 à 1867 et depuis 1882. La paroisse, dont le premier curé est mentionné en 1239, fut rattachée en 1874 à celle de Courfaivre et rétablie en 1907. L'église Saint-Imier, incendiée en 1637, reconstruite en 1751, a été restaurée en 1958. Chapelle Sainte-Philomène (1838), à D.-Dessus, transformée en 2000 en sanctuaire des communautés chrétiennes de la région. Monastère des carmélites de Notre-Dame-de-la-Solitude (1980). Des mines de fer furent exploitées dans la première moitié du XIXe s. D. est resté une commune largement agricole jusqu'au milieu du XXe s. Depuis 1960, développement industriel (décolletage, terminage de boîtes de montres, éléments préfabriqués, matériaux de construction, ameublement et garages); en 2000, un peu moins des deux tiers de la population active travaillaient hors de la commune. L'expansion démographique due à la proximité de Delémont a entraîné la construction de quartiers résidentiels.