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Alois deLatour

Alois de Latour tel qu'il apparaît dans une photographie anonyme réalisée vers 1860 (Latour-Archiv, Breil/Brigels; photographie Yannick Andrea, Filisur).
Alois de Latour tel qu'il apparaît dans une photographie anonyme réalisée vers 1860 (Latour-Archiv, Breil/Brigels; photographie Yannick Andrea, Filisur).

5.8.1805 à Breil/Brigels, 11.8.1875 à Breil/Brigels, cath., de Breil/Brigels. Fils de Christian Ulrich, agriculteur et major, et de Margaretha née de L. Viktoria Kresenzia de L., fille de Caspar Theodosius (->). Beau-frère de Caspar (->) et du conseiller national Remigius Peterelli. Gymnase chez les jésuites de Soleure et Lucerne, études de droit à Heidelberg, Berlin et Iéna. Avocat à Breil/Brigels. Député au Grand Conseil grison (1831-1867, avec interruptions), landamman de la Cadi (1834-1836), président du Grand Conseil (1842, 1852), juge à la cour d'appel de la Ligue grise (1833-1843) et à celle du canton (1834-1839, 1846-1851), juge cantonal (1864-1869). Président de la Société de l'école catholique (1835), membre du conseil paritaire cantonal de l'éducation (1839-1845). Entre 1838 et 1863, à plusieurs reprises président de la Ligue grise (appelé "le jeune président", Landrichter giuven) ou conseiller d'Etat (depuis 1854). Conseiller national (1848-1851, 1854-1857, 1863-1869) et conseiller aux Etats (juillet 1861-juin 1862). Administrateur de la compagnie ferroviaire de l'Union-Suisse (1865-1875). Zofingien depuis 1824.

Chef des libéraux catholiques des Grisons, L. appartenait à la gauche de l'Assemblée fédérale. Initiateur de la modernisation des routes, de l'agriculture, de l'école primaire et de l'école cantonale catholique dans la Surselva, il milita dès 1835 pour une école primaire supraconfessionnelle ainsi qu'une école cantonale paritaire. Avec Peter Anton (->) et Ludwig Vieli, L. fut un pionnier de la presse romanche (Il Grischun Romontsch à partir du 1er mars 1836). Sa politique foncièrement libérale et son engagement efficace pour l'unification des écoles cantonales confessionnelles menèrent la Surselva à la scission: une faction libérale catholique se regroupa autour des L., et une autre, ultramontaine, autour des Condrau de Disentis.

Sources et bibliographie

  • Gruner, L'Assemblée, 1, 618
  • A. Collenberg, Die de Latour von Brigels in der Bündner Politik des 19. Jahrhunderts, 1982
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Suggestion de citation

Adolf Collenberg: "Latour, Alois de", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 30.11.2021, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/003572/2021-11-30/, consulté le 29.03.2024.