25.3.1845 à Perly-Certoux, 29.11.1898 à Nice, cath.-chr., de Perly-Certoux. Fils de Claude François, instituteur, et de Constance-Véronique Martin. 1) Angélique-Julia Girod, fille de Pierre, gainier, 2) Antonie Roch, fille d'Henri, agent de sûreté. Ecole industrielle et collège à Genève, puis études préparatoires à l'académie. Professeur au collège de Carouge (GE) dès 1864, puis à l'école industrielle et commerciale de Genève en 1872. En 1873, G. est nommé secrétaire général du Département de l'instruction publique. Conseiller municipal (législatif) à Carouge (1873-1877), sa contribution à la fondation de l'Eglise catholique nationale de Genève lui vaut d'être élu en 1874 sur la liste radicale au Grand Conseil genevois, où il se fera le rapporteur du conseiller d'Etat Antoine Carteret pour les lois relatives à la suppression des corporations religieuses.
En 1877, il accède au Conseil d'Etat et en 1884 au Conseil des Etats, où il siège jusqu'en 1890 (président en 1887). A la tête du Département genevois des travaux publics, il commet des erreurs de gestion, qui lui vaudront une féroce campagne de dénigrement. En 1887, il obtient le Département de l'instruction publique. Les luttes internes au parti radical lui coûteront sa réélection au Conseil d'Etat en 1889. Echouant également aux élections du Grand Conseil en 1890, G. quitte provisoirement la politique et exerce différentes activités. Rédacteur au journal radical Le Genevois (1889-1892), professeur d'histoire à l'académie de Neuchâtel (1892-1894) et rédacteur en chef du journal officiel de l'Exposition nationale de 1896, il est à nouveau élu au Grand Conseil en 1892 et au Conseil des Etats en 1896. L'année 1897 voit son retour au Conseil d'Etat en tant que chef de l'Instruction publique, département qu'il dirigera jusqu'à sa mort. Membre de la loge Fidélité et Prudence dès 1883 (vénérable de 1895 à 1898). Auteur notamment d'une Histoire de la Suisse au XIXe siècle (1898).