16.10.1797 à Altstätten, 12.7.1869 à Saint-Gall, catholique, d'Altstätten et Rorschach (bourgeois d'honneur en 1856). Fils de Johannes, maître tailleur, et d'Elisabeth Gschwend. 1) Theresia Sinz (1840), 2) Anna Elisabeth Reithard, de Küsnacht (ZH). Etudes de droit à Fribourg-en-Brisgau et Vienne. Protégé de Karl Müller-Friedberg, Gallus Jakob Baumgartner devint chancelier du canton de Saint-Gall en 1826. Député au Grand Conseil de 1825 à 1869, très actif dans la révision de la Constitution cantonale en 1831, il siégea au gouvernement de 1831 à 1841, de 1843 à 1847 et de 1859 à 1864 (douze fois landamman). Grâce à son habileté diplomatique et à ses talents d'écrivain et d'orateur, il acquit dans les années 1830 une influence politique prédominante, ce dont témoigne l'expression «canton de Baumgartner». Il ordonna les activités de l'Etat par son travail législatif et réorganisa l'administration. Il fit appel à de bons ingénieurs (tel Alois Negrelli) pour améliorer le réseau routier et corriger les eaux du Rhin. L'élaboration d'un réseau ferroviaire européen requit son attention dès 1837. Devant l'évolution anticléricale du parti libéral, dont il avait été le chef incontesté de 1831 à 1841, Baumgartner se rallia ouvertement aux conservateurs, sous l'influence de sa seconde femme, convertie au catholicisme. Il se retira du gouvernement en 1841, mais fut réélu en 1843. Il prit la tête des conservateurs en 1845. Favorable au Sonderbund, il démissionna de nouveau en 1847 et fut simplement journaliste et administrateur jusqu'à son troisième retour à l'exécutif. Partisan d'une nouvelle Constitution cantonale d'esprit conservateur catholique, il fut membre des Constituantes de 1859-1860, qu'il présida, et de 1861.
Sur le plan fédéral, Baumgartner fut dès 1827 délégué à la Diète, commissaire et arbitre. Avant 1841, il soutint la réforme libérale des rapports entre l'Eglise et l'Etat, la révision du Pacte fédéral et plaida pour l'indépendance de la Suisse en matière de droit d'asile. Il participa à la fondation de l'Union catholique suisse en 1845-1846 et de l'Association populaire démocratique en 1857. Il siégea au Conseil des Etats de 1857 à 1861. Il sut utiliser la presse (Der Erzähler en 1831-1842, Schweizer Zeitung en 1842-1843, Die neue Schweiz en 1848-1850) et un réseau national de correspondants pour propager ses idées politiques. Durant ses dernières années, il rédigea des ouvrages consacrés aux soubresauts de l'histoire récente.