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LeonhardGmür

22.10.1808 à Amden, 12.8.1877 à Saint-Gall, cath., d'Amden. Fils de Gallus, de la branche des Grossgmür, président de commune, et d'Anna Barbara née G. Frère de Josef (->). 1) 1836 Margarita Stölker, 2) 1840 Monika Ackermann, 3) 1853 Walburga Arnold. Gymnase à Fribourg, Fischingen et Saint-Gall (1823-1829), lycée de Lucerne (physique, philosophie avec Grégoire Girard, 1829-1831), études de droit, d'économie politique et de philosophie à Munich (élève de Joseph von Görres, 1831-1833). Sa formation, son esprit religieux et sa finesse en matière juridique, son humour, son don pour les langues et la diplomatie, son talent d'organisateur et sa grande capacité de travail permirent à G. de s'illustrer à la fois dans le journalisme, le commerce, les sciences, le droit et la politique. Rédacteur et éditeur du journal conservateur catholique Der Wahrheitsfreund (1836-1855) et auteur de pamphlets politiques, il travailla de 1837 à 1849 au département commercial de l'usine textile de son beau-père Lorenz Stölker; directeur et copropriétaire de l'imprimerie Literarische Anstalt à Saint-Gall (dès 1847) et de la fabrique de pâtes alimentaires et de papier Mühlhof à Tübach (1856-1860), il fut bibliothécaire de l'abbaye de Saint-Gall (1847-1855) et professeur d'esthétique et d'histoire de l'art à l'école libre de philosophie de cette ville (1849-1855).

Député conservateur au Grand Conseil (1835-1865, 1870-1876, président en 1846, 1860 et 1863). Membre de la Constituante (1859-1861), du conseil administratif catholique (1839-1847, 1857-1877, président en 1839-1841, 1843-1845 et de 1857 à 1877), du conseil de l'éducation catholique (1835-1839, 1857-1862) et cantonal (1862-1877). Juge au tribunal criminel (1838-1841, 1847-1855, 1857-1859) et au tribunal cantonal (1859-1877). Conseiller aux Etats (1864-1867). Par ses articles de presse mordants, il gagna dans son canton une influence qu'il exerça aussi, avec son frère Josef, sur le plan fédéral. Dès 1839, il prit part à la réorganisation des affaires ecclésiastiques de son canton. Ses négociations avec le nonce apostolique, puis en 1845 et 1847 avec la curie romaine contribuèrent à la création du diocèse de Saint-Gall en 1847. Avec Gallus Jakob Baumgartner, il fut à la tête des conservateurs dans les longs débats sur les questions liées au Sonderbund, à la Constitution, aux affaires confessionnelles et scolaires. Il joua un rôle dans la réconciliation avec les radicaux en 1861. Par la suite, il s'occupa du système scolaire et des institutions catholiques du canton. Il posa les bases de la réforme de la musique d'église catholique et mit à contribution ses connaissances en histoire de l'art lors de la rénovation de la cathédrale de Saint-Gall en 1866-1867. Dès 1873, il organisa la résistance des catholiques lors du Kulturkampf saint-gallois, mais en gardant une ligne politique modérée.

Sources et bibliographie

  • Die Ästhetik oder die Wissenschaft des Schönen, 1859
  • J.A. Eberle, Präsident Leonhard Gmür, 1878
  • J. Ziegler, Leonhard Gmür, 1959
  • Gruner, L'Assemblée, 1, 555-556
Liens
Notices d'autorité
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En bref
Appartenance familiale
Dates biographiques ∗︎ 22.10.1808 ✝︎ 12.8.1877

Suggestion de citation

Markus Kaiser: "Gmür, Leonhard", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 28.12.2006, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/003977/2006-12-28/, consulté le 04.12.2024.