
28.2.1833 à Grabs, 12.10.1909 à Clarens, prot., de Grabs et Coire. Fils de Johann Ulrich, médecin à Coire, et d'Elisabeth Killias, de Coire. Beau-frère de Hans Hold. Johanna Gaertner, fille de Gustav, professeur de droit à Berne. Ecole cantonale protestante de Coire (1844-1850), études de droit à Göttingen (1851-1853) et Heidelberg (doctorat en 1854), séjours linguistiques à Paris et Londres. Avocat à Coire (1855-1874). Ensuite, H. se consacra à l'histoire et à la philosophie. Il écrivit des ouvrages traitant d'histoire du droit public, mais aussi de religion et d'éthique, dont les plus connus sont Theoretiker und Idealisten in der Demokratie (1868), Les Constitutions fédérales de la Confédération suisse (1891, réédité en 1991, all. 1891) et Le bonheur (1901, all. 1891-1895, réédité en 1987). Il fonda et publia jusqu'à sa mort la revue Politisches Jahrbuch der Schweizerischen Eidgenossenschaft. En 1874, il fut nommé par le Conseil d'Etat bernois professeur à vie de droit fédéral et de droit public cantonal. Dès 1882, il enseigna en outre le droit public général et le droit des gens. Officier dans la justice militaire (1862), auditeur en chef (1892). Proche du parti radical, il entra en 1890 au Conseil national, où il resta jusqu'à sa mort. En 1909, il fut désigné par le Conseil fédéral comme l'un des trois représentants de la Suisse à la Cour d'arbitrage international de La Haye. Les études historiques de H. se fondent sur les sources d'époque et visent à expliquer la mentalité des temps passés. Dans ses activités politiques, comme dans les écrits qui s'y rapportent, il a cherché, sans dogmatisme, à saisir les phénomènes sociaux dans une perspective à la fois éthique et pragmatique.