3.12.1827 à Thayngen, 5.8.1905 à Lausanne, prot., de Thayngen, bourgeois d'honneur de Schaffhouse. Fils de Heinrich, agriculteur. 1857 Sophie Gelzer, fille de Matthäus, responsable des Travaux publics de Schaffhouse. S. fréquenta l'école normale de Karlsruhe (1849), puis la quitta et prit part à la révolution badoise. Instituteur à Thayngen (1850-1852), greffier du tribunal de district du Reiat (1852-1855), avocat à Schaffhouse sans formation juridique (1855-1870), rédacteur du Neues Tagblatt (1857-1858), procureur général (1859-1869). Membre de la Constituante cantonale (1851-1852 et 1873-1876, président en 1873-1874). Elu à l'exécutif de Thayngen (1855, suspendu par le Conseil d'Etat parce qu'il ne disposait pas d'une fortune suffisante), député au Grand Conseil (1861-1869 et 1871-1872), conseiller aux Etats (1865-1874), membre du conseil de l'instruction publique (1868-1874, président en 1872-1874), conseiller d'Etat (1870 et 1872-1874, Instruction publique et Eglise, président en 1873). Juge fédéral (1873-1875, à temps partiel; 1875-1905, à plein temps; président en 1889). S. milita pour l'égalité entre bourgeois et habitants originaires d'autres cantons, pour davantage de droits populaires et pour la révision des constitutions cantonale et fédérale. Il fut l'un des promoteurs de la Banque cantonale de Schaffhouse.