
13.2.1811 à Friedrichsdorf, 23.2.1882 à Nice, protestant, de Marsillargues et des Ponts-de-Martel (1859). Fils de Jean Desor, manufacturier. Célibataire. Après avoir étudié le droit à Giessen et Heidelberg, Edouard Desor fit des études de sciences à Paris, où il s'était exilé en 1832. Il collabora dès 1837 aux recherches glaciologiques de Louis Agassiz et publia Excursions et séjours dans les glaciers et les hautes régions des Alpes, de M. Agassis et de ses compagnons de voyage (1844) et Nouvelles excursions (1845). En 1847, il accompagna Agassiz aux Etats-Unis, mais se brouilla avec lui et entra comme géologue au service du gouvernement; il regagna la Suisse en 1852. Desor donna, en 1853, le nom de Valangien ou Valanginien à l'un des étages du Crétacé inférieur et rédigea un Synopsis des échinides fossiles (1854-1856). Il fit du domaine de Combe-Varin dans la vallée des Ponts, hérité de son frère Frédéric Desor en 1858, un rendez-vous international d'hommes de sciences. Attiré par la préhistoire, il publia en 1865 Palafittes ou constructions lacustres du lac de Neuchâtel et en 1874, en collaboration avec Louis Favre, Le bel âge du Bronze lacustre en Suisse. Desor fut l'un des promoteurs du rétablissement de l'Académie de Neuchâtel (1866), dont il présida le conseil supérieur (1866-1873) et où il enseigna la géophysique et la géologie (1866-1868). Il fut membre de la Commission pour la carte géologique de la Suisse, membre du conseil de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich et fut le premier président de la Société d'histoire et d'archéologie du canton de Neuchâtel (1864). Au plan politique, Edouard Desor fut député radical au Grand Conseil (1862-1882), conseiller aux Etats (1866-1867, 1868-1869), conseiller national (1869-1878), ainsi que membre et président (1866) du Conseil général de la ville de Neuchâtel. Docteur honoris causa de l'Université de Bâle (1860).
