
27.9.1872 à Sumiswald, 14.11.1929 à Berne, prot., d'Erlach. Fils d'Alfred (->). Célibataire. Gymnase à Berthoud, études de droit à Berne, Neuchâtel et Berlin (1892-1896), brevet d'avocat. S. ouvrit une étude à Berne (1897-1910). Député radical du district de Cerlier au Grand Conseil bernois (dès 1901), il fut élu au Conseil d'Etat (1910) et dirigea la Justice et les affaires militaires; il fit passer la loi d'application du Code civil et une nouvelle loi sur les chemins de fer. Après avoir repris le Département des finances (1915), il sauva le BLS de la faillite. Conseiller national (1911-1919), il refusa de se représenter après l'introduction du système proportionnel. Candidat favori d'une large frange politique, S. fut élu contre son gré au Conseil fédéral le 11 décembre 1919. Il se vit confier le Département militaire, alors qu'il visait celui des finances. Il dut à la fois lutter contre l'attitude antimilitariste des socialistes et essayer de maintenir l'armée prête à l'état de guerre, malgré des moyens très limités. Il développa la motorisation des troupes et les techniques de transmission, créa les forces aériennes et renforça les troupes de montagne et la landwehr. Ses confrontations avec l'appareil administratif sclérosé du Département militaire aboutirent à une rupture avec le chef d'état-major général Emil Sonderegger en 1923, en raison de divergences sur la nouvelle organisation des troupes (réalisée en 1924). Il fut président de la Confédération en 1923. S. mourut en fonction, des suites d'une opération du goitre. Lieutenant-colonel.