de fr it

ElisabethKopp

La première conseillère fédérale prête serment devant l'Assemblée fédérale le 2 octobre 1984 (Bibliothèque nationale suisse) © Bild + News, Zurich.
La première conseillère fédérale prête serment devant l'Assemblée fédérale le 2 octobre 1984 (Bibliothèque nationale suisse) © Bild + News, Zurich.

16.12.1936 à Zurich, prot., de Zumikon, Niederönz et Lucerne. Fille de Max Iklé. Petite-fille d'Adolph Iklé et de Georges Heberlein. 1960 Hans W. K. (->). Gymnase à Berne, études de droit à l'université de Zurich (licence en 1960). Conseillère communale (exécutif) radicale de Zumikon, membre du conseil d'éducation du canton de Zurich (1972), présidente de la commune de Zumikon (1974), conseillère nationale (1979-1984), vice-présidente dès 1984 du PRD suisse. Le 2 octobre 1984, K., présentée par les radicaux, fut la première femme à être élue au Conseil fédéral, et ce au premier tour de l'élection. Elle remplaça le radical zurichois Rudolf Friedrich à la tête du Département de justice et police. Pendant son mandat, la politique d'asile et des étrangers fut au premier plan des préoccupations (création en 1986 d'un poste de délégué aux réfugiés). K. travailla à l'amélioration de la condition féminine; en 1986, elle soumit au Parlement un rapport sur le programme législatif «Egalité des droits entre hommes et femmes». Des mesures relatives à la lutte contre le blanchiment d'argent, à la protection contre les abus en matière de bail et de licenciement, au droit des actions et à la protection de l'environnement furent d'autres points majeurs de son activité.

En automne 1988, au cours d'un appel téléphonique depuis son département, K. incita son mari à se retirer du conseil d'administration d'une firme soupçonnée de blanchiment; l'affaire révélée, elle fut accusée d'avoir trahi le secret de fonction. Le scandale politique qui en découla mit fin prématurément à sa carrière. Le 12 janvier 1989, K. démissionna avec effet immédiat. En novembre 1989, une commission d'enquête parlementaire considéra que cette démission avait été une mesure inévitable. En 1990 toutefois, le Tribunal fédéral libéra K. de l'accusation de violation du secret de fonction. Active ensuite comme juriste, elle revint également à la vie publique (conférences) et, sur le plan politique, elle s'engagea notamment en faveur de l'entrée de la Suisse à l'ONU (2002) et de l'assurance maternité (2004).

Sources et bibliographie

  • Evénements survenus au DFJP: rapport de la commission d'enquête parlementaire (CEP) du 22 novembre 1989, 1989
  • C. Duttweiler, Kopp, Madame et Monsieur, 1990 (all. 1990)
  • Altermatt, Conseil fédéral, 595-600
  • E. Girsberger, Abgewählt, 22004
  • A. Brütsch, Elisabeth Kopp - Un voyage en hiver, [film], 2006
Liens
Notices d'autorité
GND
VIAF

Suggestion de citation

Urs Altermatt: "Kopp, Elisabeth", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 22.10.2018, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/004737/2018-10-22/, consulté le 19.02.2025.