
26.8.1780 à Prangins, 7.7.1840 à Lausanne, à Prangins, prot., de Prangins, Genève, Bürglen (TG) et Altstätten. Fils de Louis François, baron de Prangins et officier au service de France, et de Matilda Cleveland. Marie Françoise Hazard. Ecoles en Suisse, humanités à Leipzig et Göttingen. En 1798, G. s'engage dans les troupes vaudoises qui, avec Brune, marchent contre Berne. Nommé capitaine, il participe aux deux batailles de Zurich sous les ordres de Masséna (1799). Colonel fédéral (1805), il couvre la frontière des Grisons (1805 et 1809) et celle du Rhin (1813). En mars 1815, il commande les troupes vaudoises envoyées à Genève, puis une brigade lors de la campagne de Franche-Comté. Colonel dans l'armée française en 1817. En 1830, il est nommé commissaire fédéral chargé de rapatrier les régiments suisses licenciés par la France. Inspecteur des milices vaudoises (1830-1834). En décembre 1830, face à la menace d'une guerre européenne, G. est élu général en chef de l'armée fédérale par la Diète. En 1838, il recouvre cette charge lors de l'affaire du prince Louis-Napoléon Bonaparte, opposant la Suisse à la France.
Au plan civil, il est député au Grand Conseil vaudois (dès 1814), conseiller d'Etat (1827-1830) et joue un rôle important lors de la révision constitutionnelle de 1830. Sous le régime libéral, il est réélu au législatif et y défend un point de vue conservateur. Partisan des Lumières et du gouvernement des notables. Ancien seigneur de Prangins, G. vend son domaine en 1814 à Joseph Bonaparte, frère de Napoléon Ier.