
23.1.1834 à Untervaz, 25.8.1924 à Untervaz, cath., d'Untervaz. Fils de Christian, paysan et fabricant d'orgues domestiques, et d'Anna Krättli, d'Untervaz. Frère de Samuel (->). 1860 Johanna Good, de Mels. Gymnase à Coire, Einsiedeln, Disentis et Saint-Gall, séminaire de Coire (1854), études de philologie et d'histoire à Munich et Prague (1855-1858). P. enseigna à Schwytz, Altstätten et Zoug (1859-1863), puis à Coire (1864-1870, où il fut directeur adjoint de l'école cantonale. Avec Hermann Jakob Ulysses Sprecher, il devint propriétaire du Bündner Tagblatt, où il exerça une activité journalistique, de même qu'il collabora au Vaterland, ainsi qu'à des feuilles historico-politiques. Passagèrement, il reprit également un domaine à Trimmis. Député au Grand Conseil grison (par intermittence de 1859 à 1905, président en 1883, 1892 et 1900), préfet (1873-1874), membre de la commission d'Etat (1879, 1882-1883 et 1888-1893), conseiller d'Etat (1877-1878 et 1884-1887, président en 1886), membre de la commission d'éducation (1901-1917).
Auteur d'une importante œuvre historique, P. collabora notamment à l'Amtliche Sammlung der ältern Eidgenössischen Abschiede (recès de la Diète). Il cofonda les Monat-Rosen (1857), les Katholische Schweizer Blätter für Wissenschaft und Kunst (1859), de même que la Société d'histoire et d'archéologie des Grisons, qu'il présida de 1893 à 1904. Auteur dramatique reconnu (Johann Caldar, 1863; Ulrich Wikard, 1864; Rink von Baldenstein, 1889). Prix de la Fondation Schiller en 1918. P. avait une réputation de tribun, de pédagogue et de politicien conservateur catholique de poids. Après 1892, P. et Johann Josef Dedual furent politiquement isolés par les fédéralistes démocratiques réunis autour de Caspar Decurtins pour avoir critiqué leur orientation fédéraliste radicale et réclamé la création d'un parti conservateur catholique indépendant dans le Graubündner Allgemeiner Anzeiger. Membre de la Société des étudiants suisses (dès 1854).