20.10.1753 à Saint-Gingolph, 19.8.1830 à Sion, catholique, de Saint-Gingolph. Fils de Charles Joseph, avocat juré au Sénat de Savoie, châtelain de Saint-Gingolph, et de Marie-Julienne de Nucé. Neveu de Pierre de Rivaz. Cousin d'Anne Joseph, Isaac et Pierre Emmanuel Jacques de Rivaz. 1776 Marie-Catherine de Nucé, sa cousine, fille d'Eugène-Hyacinthe, fermier des postes à Saint-Maurice, belle-sœur de Louis Tousard d'Olbec. Collège royal de Thonon, études de droit, de lettres latines et de sciences naturelles à Turin, doctorat en droit. Avocat juré au Sénat de Savoie. En 1790, Charles Emmanuel de Rivaz tenta en vain une médiation entre les sujets révoltés de Monthey et les dizains du Haut-Valais; il se réfugia quelques mois en Savoie. Châtelain de Saint-Gingolph dès 1791. Préfet national dès 1798, il fut destitué en 1802, lors de l'occupation du Valais par le général Louis-Marie Turreau de Garambouville. Député à la Diète fédérale en 1801, 1805 et 1814. Conseiller d'Etat (1802-1805). Président du tribunal suprême en 1806. Membre de la députation valaisanne appelée en 1810 à Paris par Napoléon pour discuter de l'incorporation du Valais à la France, Charles Emmanuel de Rivaz représenta sous le régime français le département du Simplon au Corps législatif (1812-1813). Il refusa, en 1814, la charge de vice-bailli. En décembre 1814, les députés du Bas-Valais proclamèrent leur séparation d'avec le Haut-Valais et nommèrent un gouvernement qui prit le nom de Commission. Opposé à cette partition, de Rivaz ne voulut pas y siéger et entraîna avec lui presque toutes les communes du dizain de Saint-Maurice. L'intervention de la Diète fédérale n'ayant pas réglé la situation, le Bas-Valais persévéra dans sa politique d'indépendance (février 1815) et de Rivaz accepta alors d'entrer dans la Commission. L'unité cantonale rétablie en mai 1815, la Diète l'élit vice-bailli. Il fut ensuite grand bailli (1817-1819 et 1825-1827), le premier francophone à occuper cette charge. Député à la Diète fédérale (1821-1822). Conseiller d'Etat (1823-1825 et 1829-1830). Député auprès du roi de Sardaigne en 1824. Chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne en 1805, de la Légion d'honneur (1811), de l'ordre de la Réunion (1812), de l'Empire français en 1813. Le roi de Sardaigne lui accorda en 1823 le titre et la dignité de comte à titre héréditaire. Fin lettré et historien, il laissa de nombreux manuscrits et sa bibliothèque a été déposée par ses descendants aux Archives de l'Etat. Major (1778-1784), puis capitaine-général du gouvernement de Monthey (1792), colonel de milice en 1804.
Portrait du grand bailli Charles Emmanuel de Rivaz. Huile sur toile d'Antoine Hecht, 1819 (Abbaye de Saint-Maurice; photographie Jean-Marc Biner).
Sources et bibliographie
- M. Salamin, éd., Mes souvenirs de Paris, 1967 (avec introduction)
- Fonds, Archives de l'Etat du Valais, Sion
- S. Guzzi-Heeb, Donne, uomini, parentela, 2007, surtout 139-143
En bref
Appartenance familiale | |
Dates biographiques | ∗︎ 20.10.1753 ✝︎ 19.8.1830 1753-10-201830-08-19 |
Indexation thématique
Politique (1790-1848) / Confédération |
Politique (1790-1848) / Cantons |