10.8.1851 à Bellinzone, 18.12.1927 à Bellinzone, de Bellinzone. Fils de Carlo, typographe et éditeur, exilé italien au Tessin après les mouvements insurrectionnels de 1848. Maria Hofer. Etudes à Berne et Heidelberg, doctorat en droit. Après un stage à Bellinzone, C. fut nommé secrétaire du Tribunal fédéral (1875-1890), dont il fut ensuite juge suppléant (1895-1900). Entre 1894 et 1896, il fut appelé à faire partie de la commission d'experts pour le premier projet de code pénal suisse; il avait présidé auparavant le congrès international de Lugano pour l'amélioration du système pénitentiaire. Homme de vaste culture juridique, il se distingua et fut apprécié pour ses très nombreux travaux d'élaboration et de traduction de codes, commentaires, lois, règlements.
Conseiller d'Etat radical tessinois (1890-1905), il fut chef des Départements de justice, police et militaire. Invité à faire partie du "Gouvernement de réconciliation", il mena un travail considérable de modernisation législative dans ces départements. Une grande part du travail de mise à jour du droit tessinois porte son empreinte. Esprit porté à la négociation, pragmatique, il mit tout en œuvre auprès du Conseil fédéral pour ne pas engager les procès devant juger les cas de corruption électorale de 1889 et il s'engagea à liquider le contentieux entre la banque cantonale et l'Etat, né des malversations du caissier cantonal Luigi Scazziga (1890). C. fut aussi député au Grand Conseil (1905-1927) et conseiller municipal à Bellinzone (1909-1919). Rédacteur avec Stefano Gabuzzi du Repertorio di giurisprudenza patria (1880-1898), il collabora au Journal des tribunaux et à la Semaine judiciaire de Lausanne. Directeur du journal Il Dovere (1905-1919), organe du parti libéral-radical, il fut aussi correspondant de dizaines de journaux suisses et étrangers. Il atteignit le grade de lieutenant-colonel. Docteur honoris causa de l'université de Zurich pour son activité de juriste.