
7.6.1743 à Genève, 18.2.1827 à Genève, prot., de Genève. Fils de Jean, négociant en horlogerie, et de Jeanne Elisabeth Achard. Elizabeth de Chapeaurouge, fille d'Ami, syndic. Etudes de droit à l'académie de Genève, doctorat à Leyde (1764). D. fut membre du Conseil des Deux-Cents de Genève (1770-1792), procureur général (1774-1776) et membre du Petit Conseil (1777-1778). Initialement proche du parti bourgeois des Représentants, il se rangea du côté des Négatifs, parti des aristocrates. Evincé du Conseil (1778), D. fut emprisonné trois mois pendant les troubles de 1782. A nouveau au Conseil, il fut l'un des principaux rédacteurs de l'édit de Pacification (novembre 1782) visant la restauration des lois, des valeurs morales et religieuses. Lieutenant de police (1789). D. quitta le Conseil en 1790. Réfugié dans le Pays de Vaud en 1792, il fut condamné à mort par le tribunal révolutionnaire (1794) et s'exila en Pologne, en Allemagne à Erlangen (1798) et à Brunswick. Il fut précepteur des comtes Potocki, à Hambourg et en Galicie. De retour à Genève (1806), il fut président de la Société économique chargée de gérer les biens des bourgeois de Genève après l'annexion par la France. Dès 1813, D. prépara la restauration de la République avec l'ancien syndic Ami Lullin et Auguste Saladin de Budé. Syndic pour la première fois à 70 ans d'octobre 1814 à octobre 1815, il fut envoyé en délégation à Bâle auprès des Alliés (1814), puis à Berne en tant que chef de la délégation genevoise à la Diète (1815-1818). Il représenta l'aile la plus conservatrice de ce gouvernement provisoire et s'opposa à l'extension territoriale du futur canton de Genève, ne voulant pas d'une population à majorité catholique. Auteur principal de la nouvelle Constitution. En 1818, il quitta le gouvernement avec le titre de conseiller d'Etat d'honneur. Fondateur d'une Bourse de famille (1818).