14.12.1789 à Rifferswil, 9.9.1839 à Zurich, prot., de Rifferswil et Stäfa. Fils de Heinrich, chirurgien et paysan, et de Susanna Bär. 1814 Anna Katharina Bodmer, fille de Johannes, chirurgien, de Stäfa. Gymnase à Aarau (1804-1808), études de médecine à l'institut médico-chirurgical de Zurich (1809) et à l'université de Tübingen (1809-1812), doctorat en 1812. Assistant de son père et médecin-chef au lazaret de Rheinau en 1814, lors d'une épidémie de typhus. H. reprit le cabinet de son beau-père à Stäfa en 1814 et le dirigea jusqu'en 1831. Médecin de district dès 1827. Député au Grand Conseil zurichois (1830-1839) et plusieurs fois délégué à la Diète (1830-1837). Au Conseil d'Etat de 1831 à 1839, il siège notamment au Staatsrat (affaires extérieures), préside le conseil de santé, la commission des forêts, la section médicale, est vice-président du conseil de la police. De 1834 à 1836, il préside la Société suisse des carabiniers.
Membre de l'opposition libérale sous la Restauration, il fut en 1830 l'un des orateurs lors du mémorial d' Uster. Dans les années 1830, il modernisa radicalement le système de santé cantonal (législation médicale, création de l'hôpital et de la pharmacie cantonaux, de la faculté de médecine et de l'école vétérinaire). Devenu libéral modéré, il s'opposa en 1839 à la nomination du théologien David Friedrich Strauss à l'université de Zurich. Lors du soulèvement (Züriputsch) qui suivit (affaire Strauss), il fut atteint d'une balle tirée par l'un des insurgés alors qu'il proposait une médiation; il succomba à ses blessures.
Il fut aussi botaniste et spécialiste des Alpes, publia plusieurs travaux et entretint des contacts scientifiques en Suisse et à l'étranger. Dans son ouvrage Reisen in den Gebirgsstock zwischen Glarus und Graubünden (1825), il décrivit ses observations scientifiques et ses tentatives de première ascension du Tödi. Entre 1826 et 1834 parurent quatre-vingts cahiers de la série Sammlung von Schweizer Pflanzen. Son œuvre principale Beyträge zu einer kritischen Aufzählung der Schweizer Pflanzen (1831) fut terminée en 1840 par Oswald Heer dans son livre Flora der Schweiz. En 1837, H. lança le projet d'un jardin botanique à Zurich sur les remparts Zur Katz.