Seigneurie lucernoise avant 1798, comprenant les ressorts non contigus de W. et, depuis son acquisition peu avant 1303 par les seigneurs de Büttikon, Roggliswil. Elle appartint aux comtes de Frobourg, Neuchâtel-Nidau, Thierstein, Falkenstein et Kibourg; elle fut inféodée (principalement) aux Büttikon. Bien que Lucerne ait acheté en 1407 et 1415 le comté de Willisau (dont W. dépendait), les seigneurs de Büttikon firent valoir leurs droits sur la place, avec l'appui de Berne, jusqu'à la fixation de la limite entre Berne et Lucerne en 1470. Berne eut ainsi W. à sa disposition en 1415-1416. Lucerne occupa la forteresse en 1444, s'affirma comme détenteur de la suzeraineté en 1472 et racheta le fief à Thüring von Büttikon en 1476. La ville fit de la seigneurie un bailliage (Vogtei), le seul à être administré par un membre du Grand Conseil (résidant au château réaménagé à cet effet); la haute justice relevait du bailliage (Amt) de Willisau. Lors des guerres de Kappel et de Villmergen, W. fut une place forte frontalière. L'imbrication des droits appartenant à des communes et bourgeois bernois et lucernois (dîmes, affouage, droits d'eau jusqu'à Langnau bei Reiden et Brittnau) obligea à multiplier les accords et arbitrages transfrontaliers.
Sources et bibliographie
- F. Glauser, J.J. Siegrist, Luzerner Pfarreien und Landvogteien, 1977
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