Comm. BL, chef-lieu du distr. homonyme, sur la route du col du Haut-Hauenstein (Hauenstein), dans un défilé rocheux de la vallée de la Vordere Frenke ou vallée de W., comprenant, outre la localité de W., quatorze domaines isolés créés à partir de la fin du XVIe s., à l'exception de la ferme de Sennhus (XIIe s.). 1244 Waldinburch et Waldenburch. 107 hab. en 1497, 325 en 1698, 384 en 1798, 756 en 1850, 1055 en 1900, 1224 en 1950, 1328 en 2000. Site de hauteur hallstattien à Gerstelfluh. Trouvailles de l'époque romaine, dont un trésor monétaire découvert en 1788 (avec une statuette de Mercure). Onoldswil (auj. comm. Oberdorf et Niederdorf) étant tombé aux mains des Frobourg au XIIe s., ceux-ci construisirent vers 1200 à Gerstelfluh le château fort de W., siège d'une branche de la famille dès 1220. Dans le défilé au pied du château, ils fondèrent dans la première moitié du XIIIe s. une petite ville dont l'enceinte barrait la vallée et empêchait de contourner la douane. La porte du Haut, qui existe encore, date du début du XVe s. En 1265, les Frobourg vendirent W. à l'évêque de Bâle, qui le leur remit en fief. A leur extinction, le château retourna à l'évêque (1366), qui en fit le centre administratif de la seigneurie de W. Remis en gage à plusieurs reprises, W. passa finalement à la ville de Bâle en 1400. Le château, dès lors siège du bailli, sera détruit par les sujets révoltés en 1798. Au spirituel, W. faisait partie de la paroisse de Saint-Pierre d'Onoldswil. En 1834, la grenette fut transformée en église, desservie en alternance avec Saint-Pierre.
Au XIIIe s., la population de la bourgade était constituée notamment de ministériaux des Frobourg et de gens exerçant des métiers liés au trafic du col (aubergistes, maréchaux-ferrants, selliers, cordiers, charretiers). Au XVIIIe s., on comptait encore cinquante-sept chevaux de relais. L'extraction et le traitement du minerai de fer (pisolithe) sont attestés aux XVeet XVIe s. La passementerie prit pied précocement (15 métiers en 1754, 29 en 1786, 5 en 1856). Le tunnel du Hauenstein (ouvert en 1858) ruina le trafic du col; mais, prévoyante, l'assemblée communale avait décidé en 1853 d'ouvrir une fabrique horlogère (privatisée en 1859, auj. Revue Thommen). D'autres établissements relevant de l'horlogerie ou de secteurs apparentés apparurent ensuite, par exemple en 1882 un atelier de dorure, puis de galvanisation (auj. Rero AG) et en 1892 une fabrique de pièces de montre et de pièces tournées (auj. Tschudin + Heid AG). L'entreprise Dr. Ing. R. Straumann AG, production d'alliages métalliques et essais de matériaux (fondée en 1954), se spécialisa dès 1960 dans la technologie médicale (siège à Bâle dès 2004). La voie ferrée Liestal-W. fut inaugurée en 1880. La coopérative Elektra Bâle-Campagne assure l'approvisionnement électrique depuis 1900. Avant sa correction, la Vordere Frenke inonda plusieurs fois la localité, notamment en 1830 et 1926. L'affaire de la caisse d'Etat (1798) et le soulèvement de W. (1834), lié à la destitution du pasteur Friedrich Jäck, conduisirent à des interventions militaires. Contrairement aux communes du bas de la vallée, W. participa à la création du canton de Bâle-Campagne en 1832-1833.