Connue dès la seconde moitié du XIIIe s. de part et d'autre des Alpes, la hallebarde était une arme d'hast appréciée des Confédérés (Armes). Le terme, passé dans la langue française en 1448, est emprunté à l'allemand Hallenbarte (de Halm, hampe et Barte, hache), où il apparaît pour la première fois sous la plume du poète bâlois Konrad de Wurtzbourg (1220-1287). Jean de Winterthour mentionne la hallebarde comme une arme nouvelle utilisée à la bataille de Morgarten (1315). Ce fut d'abord un grand couteau monté sur une longue hampe, puis elle évolua pour devenir, vers le milieu du XVe s., une arme de taille et d'estoc. Aux XVe et XVIe s., elle fut avec la pique la principale arme d'hast des champs de bataille, où elle joua souvent un rôle décisif. Elle était fabriquée en Suisse ou importée d'Allemagne. Après la première guerre de Villmergen (1656) commença la production en grande quantité des hallebardes dites de Sempach pour Berne et Zurich. Aux XVIIIe et XIXe s., devenue insigne du rang de sous-officier, elle était aussi appréciée à l'étranger comme arme de garde.
Sources et bibliographie
- E.A. Gessler, «Das Aufkommen der Halbarte und ihre Entwicklung von der Frühzeit bis in das 15. Jh.», in Revue internationale d'hist. militaire, 3/4, 1939/1940, 145-217
- J.A. Meier, «Sempacher Halbarten», in Blankwaffen, éd. K. Stüber, H. Wetter, 1982, 223-250
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