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Oberland

Canton de l'Helvétique de 1798 à 1803. Après la capitulation de Fribourg, Soleure et Berne en mars 1798, la priorité du général français Guillaume Brune fut de démanteler la Confédération et surtout le canton de Berne. Sa réforme prévoyait une division de la Suisse en trois régions, dont la partie occidentale aurait été la République rhodanique, mais ce fut finalement la République helvétique qui vit le jour. Ces deux projets envisageaient la séparation de l'Oberland bernois du canton de Berne et la création d'un canton, ayant pour chef-lieu Thoune. Avant même la publication de la Constitution de la République helvétique, des assemblées générales de l'O. acceptèrent le 23 mars 1798 la création du nouveau canton. Sa constitution suivit la procédure habituelle: les électeurs se réunirent du 29 au 31 mars à l'hôtel de ville de Thoune pour désigner les autorités. Après de laborieuses négociations, le canton fut divisé en dix districts pour lesquels on établit des chefs-lieux: Saanen, Obersimmental (chef-lieu Zweisimmen), Niedersimmental (Erlenbach), Frutigen, Aeschi, Thoune, Unterseen, Interlaken (Wilderswil), Brienz et Oberhasli (Meiringen). Le canton, les districts et les communes n'étaient plus que des unités administratives de l'Etat unitaire de l'Helvétique, les privilèges et les limites historiques n'étant plus reconnus. L'ancien bailliage de Thoune, divisé en deux, fut ainsi réparti entre le canton d'O. (partie orientale sans Steffisbourg) et le canton de Berne (le reste sans Strättligen). Dans les Conseils helvétiques, les représentants du nouveau canton, à l'inverse de ceux de Berne, s'opposèrent à la suppression sans contre-partie de la dîme. Le préfet national Samuel Joneli, qui assura une administration bien réglée, et le juriste Karl Koch de Thoune, partisan de l'Etat unitaire, œuvrèrent pour le bien du jeune canton. La Constitution de la Malmaison rétablit le 29 mai 1801 Berne "dans ses anciennes frontières", Vaud et Argovie exceptés, permettant bientôt le retour du canton d'O. dans le giron bernois. La majorité des citoyens d'O. approuvèrent implicitement la réunification par leur abstention. Selon la décision du 29 juillet 1802 du Conseil exécutif helvétique, Berne et O. furent réunis, les deux territoires ne possédant plus qu'un préfet national; cette résolution entra en vigueur avec l'acte de Médiation en 1803.

Sources et bibliographie

  • E. Jörin, Der Kanton Oberland 1798-1803, 1912
  • U. Robé, Berner Oberland und Staat Bern, 1972
  • Junker, Berne, 1
  • A. Schmid, «Widerstand gegen die Helvetische Republik im Kanton Oberland», in BEZG, 71, 2009, 3-47

Suggestion de citation

Anne-Marie Dubler: "Oberland", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 13.08.2009, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/008633/2009-08-13/, consulté le 11.12.2024.