
13.7.100 av. J.-C. (Gaius Iulius Caesar), 15.3.44 av. J.-C. à Rome. Fils de Gaius Iulius C., questeur, prêteur, gouverneur, et d'Aurelia. Neveu de Marius. Officier et orateur dès sa jeunesse, propréteur en Espagne, consul en 59 av. J.-C. Membre du premier triumvirat, C. reçut pour cinq ans (58-54) la province de Gaule cisalpine (nord de l'Italie) et celle de Gaule narbonnaise (sud-est de la France), point de départ de la conquête de la Gaule transalpine, dont il a lui-même fait le récit. Au printemps 58, il se heurta pour la première fois aux Helvètes qui voulaient franchir le Rhône près de Genève pour aller s'établir à l'embouchure de la Garonne en traversant des territoires romains. C. fit détruire le pont sur le Rhône et retint les Helvètes en négociant avec eux tout en recrutant de nouvelles troupes, puis il leur refusa définitivement le droit de passage. Se dérobant, ils cherchèrent alors à traverser la Saône, vraisemblablement près de Trévoux au nord de Lyon, où C. les attaqua. Puis il les battit près de Bibracte, à l'ouest d'Autun, après l'échec de négociations avec Divico, chef des Helvètes Tigurins, et les obligea à retourner s'établir sur le Plateau suisse pour servir de tampon entre les Romains et les Germains. En automne 57, C. tenta de prendre le contrôle du Grand-Saint-Bernard en envoyant des troupes à Octodurus (auj. Martigny) pour y passer l'hiver. Mais l'entreprise échoua devant la résistance des Seduni et des Veragri, populations celtes établies dans le Bas-Valais. Pour contrôler le territoire des Helvètes, dont des contingents avaient participé au soulèvement des Gaules en 52, C. fonda peu avant sa mort la colonie de vétérans de Nyon (Colonia Iulia Equestris) et projeta sans doute la colonie d'Augst (Augusta Raurica) que Lucius Munatius Plancus fondera peu après.