JohannesHaller

18.1.1523 à Amsoldingen, 1.9.1575 à Berne, prot., de Wil (SG) et, en 1548, de Berne. Fils de Johannes (->), peut-être frère de Sulpitius (->). ​1) 1543 Elisabeth Kambli, 2) 1558 Anna Glaner. Enfance dans le canton de Zurich. Etudes de théologie à Zurich, Tübingen, Marbourg, Leipzig et aux Pays-Bas; rencontres avec Martin Luther et Philippe Melanchthon. Pasteur dans le canton de Zurich et à Augsbourg, H. quitta cette ville en 1547, sous la pression de la Diète impériale, et fut nommé prédicant au Grossmünster de Zurich (novembre 1547). Passé au service de l'Eglise bernoise à titre provisoire (1548), puis définitif (1550), il reçut du Conseil la charge de premier doyen en 1552. Il réforma le Gessenay en 1555-1556. En 1558, il soutint la réintroduction du chant d'église à Berne et édita le Hausbuch, recueil de cinquante sermons allemands de Heinrich Bullinger. A la demande du Conseil de Berne, il intervint à plusieurs reprises dans le Pays de Vaud pour régler des questions religieuses. Ses deux chroniques, l'une en latin, l'autre en allemand, sont des sources historiques importantes. Il publia en 1572 des extraits commentés du Décret de Gratien (compilation du droit canonique du XII^e s.), afin de justifier la Réforme bernoise. Avec Wolfgang Musculus, dont il encouragea la venue à Berne, H. maintint dans les débats avec le calvinisme l'orientation clairement zwinglienne de l'Eglise bernoise (affirmée déjà face au luthéranisme). Souvent critique en privé envers les autorités politiques, il apparaissait publiquement comme leur loyal exécutant dans les affaires ecclésiastiques. Il garda une attitude ferme face aux dissidents, anabaptistes ou antitrinitaires.