
7.2.1759 à Winterthour, 4.1.1840 à Winterthour, prot., de Winterthour. Fils de Johann Heinrich, docteur en médecine et médecin de la ville. 1785 Elisabeth Sulzer, fille d'un membre du Grand Conseil, de Winterthour. En dépit de son peu d'inclination pour cette discipline, H. étudia la médecine à Strasbourg (1776-1781, doctorat). Il vécut ensuite à Winterthour, s'occupant d'art et de littérature, tour à tour bibliothécaire et écrivain. Entre 1786 et 1798, il fut chancelier du comté de Kibourg, charge héréditaire dans sa famille. Après 1798, ses convictions républicaines et son sens du devoir l'amenèrent à exercer diverses charges publiques au niveau municipal et cantonal. Juge cantonal (1798-1801), membre du Conseil de ville (exécutif) de Winterthour (1805-1814), député au Grand Conseil zurichois (1814-1829) et membre du gouvernement cantonal (1814-1815).
En politique comme en littérature, H. combattit l'esprit partisan, les passions politiques et les préjugés à la mode. Il se fit un nom par ses récits de voyage (Auch ich war in Paris, 1803-1804) et ses romans. Dans Saly's Revolutionstage (1814), H. dépeint le climat intellectuel au début de la révolution helvétique de 1798. Le roman Die Molkenkur (1812) traite sur le mode satirique des excès de l'esprit du temps. H. est aussi l'auteur d'essais sur la littérature et l'art, notamment d'études consacrées à Hans Holbein (1827) et Johann Kaspar Lavater (1836). Il fut membre de la Société suisse des artistes de Zofingue. H. est considéré comme l'un des représentants les plus importants du Biedermeier littéraire en Suisse.