
vers 1380, 13/14.8.1438 à Nuremberg, d'Isny (Allgäu). N. entra en 1402 au couvent des dominicains observants de Colmar, étudia à Vienne et à Cologne. Maître en théologie en 1426, à Vienne. Peu après, il succéda à Konrad de Prusse comme vicaire des monastères réformés de la province de Teutonie. Prieur à Nuremberg, il réforma le couvent des dominicaines de Sainte-Catherine, en 1428. Il fut appelé en 1429 par le Conseil de la ville de Bâle pour réformer le couvent des frères prêcheurs, en prévision du concile qui devait se tenir dans la ville. Avec l'aide de douze frères de Nuremberg et le soutien de la direction de l'ordre et de la curie, N., alors prieur de Bâle (il le restera jusqu'en 1436) imposa l'observance malgré des résistances internes. Premier prieur du couvent réformé, il ouvrit comme tel le concile de Bâle le 27 juillet 1431. Dans cette fonction, il conduisit les négociations liées à la question hussite entre 1431 et 1433. N. reprit son enseignement à Vienne en 1435. Son œuvre, en allemand et en latin, traite de la question de la réforme de l'Eglise, de la pastorale et de l'éthique économique. Le Formicarius ("La Fourmilière"), recueil d'exemples de prédications, constitue une source historique sur les débuts de la persécution des sorcières en Suisse.