2.7.1823 à Porrentruy, 17.5.1891 à Porrentruy, cath., de Porrentruy. Fils de Joseph, notaire et receveur de l'hôpital, et de Marie Jeanne Marguerite Theubet. 1849 Alexina Favrot, fille d'Alexandre Noël, président du tribunal du district de Porrentruy. Etudes aux collèges de Porrentruy et de Fribourg. Professeur (1846-1864) au collège de Porrentruy (congédié en 1854 pour avoir critiqué le gouvernement conservateur, rétabli en 1855), K. s'implique pour transformer l'institution en école cantonale et succède à Joseph Trouillat en qualité de bibliothécaire en 1860. Conservateur des archives de l'ancien évêché de Bâle (1869-1889). Député libéral au Grand Conseil bernois (1866-1890), membre de l'Assemblée constituante de 1883-1884. Refusant les excès du radicalisme, K. lutte pour la sauvegarde des droits particuliers du Jura. Il défend en particulier les bourgeoisies, puis les droits des catholiques jurassiens. Il milite aussi pour la construction des chemins de fer. Correspondant de plusieurs journaux jurassiens, suisses ou français, il assume, en 1854 et en 1860-1861, la rédaction du journal Le Jura. Editeur, auteur de poèmes et de nombreux articles biographiques, historiques ou littéraires, son œuvre révèle des centres d'intérêt très divers. Ses grands projets d'études (Essai sur l'histoire de la poésie française dans l'ancien évêché de Bâle, Histoire diplomatique de l'ancien évêché de Bâle, Théâtre jurassien) sont restés à l'état de manuscrits ou d'ébauches, partiellement publiés par son fils Adrien (1864-1918). Membre de la Société d'études de Fribourg et collaborateur de sa revue L'Emulation. Membre fondateur de la Société d'études de Porrentruy, qui préfigure la Société jurassienne d'émulation, dont K. sera secrétaire général (1847-1854), président central (1855-1867, 1869-1874), président d'honneur (1875), et dont il assumera la rédaction du Coup-d'œil, annuaire qui précède les Actes de la société.