
1.3.1760 à Berne, 15.1.1833 à Berne, prot., de Berne. Fils d'Albrecht (->). 1783 Maria Elisabeth von Wattenwyl, fille de Niklaus, avoyer, colonel au service de Hollande, seigneur de Diessbach. En 1779-1780, M. fréquenta l'université de Göttingen, en compagnie de Christian Gottlob Heyne et de Johann Friedrich Blumenbach. En 1783, il se lia d'amitié avec Jean de Müller. Historien bernois "romantique", M. fondait sa vision sur le refus absolu de la Révolution et sur l'idée d'une évolution organique du droit. Son œuvre dépasse le nationalisme bernois; il mit en scène les fêtes d'Unspunnen de 1805 et 1808 comme des manifestations de l'identité nationale suisse. Il fonda en 1811 une Société suisse d'histoire, qui cependant ne lui survécut pas. Il la présida jusqu'en 1831 et écrivit de nombreux articles pour sa revue, le Geschichtsforscher. Avec son père, il constitua une bibliothèque qui, avec plus de 6000 imprimés et 800 manuscrits, était à l'époque l'une des plus riches de Suisse et grâce à laquelle le manoir de la Chartreuse près de Thoune (construit en 1818) devint un centre intellectuel d'envergure européenne. Entré au gouvernement avant le changement de régime, M. fut l'une des principales personnalités bernoises de la Médiation et de la Restauration. Président de la Chambre administrative du canton de l'Oberland (1801-1802) et membre de la commission gouvernementale bernoise en 1802, il fut l'un des concepteurs du régime de la Médiation. Cinq fois avoyer de Berne entre 1803 et 1815, il refusa de soutenir le zèle restaurateur des patriciens bernois en 1813, à cause de ses convictions libérales et par esprit confédéral. Six fois avoyer en charge de 1816 à 1826, il remplit ses fonctions en favorisant une progression prudente vers l'égalité des droits et une évolution de la Confédération vers l'Etat fédéral. Comte autrichien en 1816, chevalier de l'ordre de l'Aigle rouge en 1817.