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Constantin vonMonakow

Portrait de Constantin von Monakow. Photographie de Franz Schmelhaus, vers 1914 (Universitätsarchiv Zürich; Wikimedia Commons).
Portrait de Constantin von Monakow. Photographie de Franz Schmelhaus, vers 1914 (Universitätsarchiv Zürich; Wikimedia Commons).

4.11.1853 à Bobrezowo (gouvernement de Vologda, Russie), 19.10.1930 à Zurich, Russe, d'Oberstrass en 1868 (auj. comm. Zurich). Fils de Johann, propriétaire foncier et juriste, et d'Alexandra Leonette Dukschinski. Mathilde Rudio, de Wiesbaden. Beau-frère de Ferdinand Rudio. Pour des raisons politiques, M. s'établit à Dresde avec son père en 1863, puis à Zurich-Oberstrass en 1866. Gymnase, études de médecine (1872-1877) et doctorat (1880) à Zurich. Assistant chez Eduard Hitzig à la clinique psychiatrique du Burghölzli à Zurich (1876). Médecin assistant à la maison de santé de Sankt Pirminsberg (Pfäfers), où il pratiqua des expérimentations animales sur l'anatomie du cerveau qui confirmèrent la théorie des neurones. M. ouvrit un cabinet à Zurich en 1885. La même année, sa thèse d'habilitation en fit le premier neurologue de Suisse; il fut nommé professeur extraordinaire en 1894. Il dirigea dès 1886 une clinique privée spécialisée en neurologie et un laboratoire d'anatomie cérébrale. Ces deux institutions, bientôt de réputation mondiale, furent transmises par donation au canton de Zurich en 1910. M. en conserva cependant la direction jusqu'en 1927 et put compter sur la collaboration de nombreux étudiants. Il fonda en 1909 la Société suisse de neurologie avec Paul Dubois. M. étudia les effets des lésions cérébrales en partant des résultats fondamentaux fournis par la théorie de la localisation. Le concept de diaschisis (dissociation), qu'il a élaboré, servit de point de départ à une perception dynamique des fonctions cérébrales, qui se révéla déterminante pour la recherche ultérieure sur le système nerveux. La Première Guerre mondiale le poussa à s'intéresser à des questions philosophiques, éthiques et psychopathologiques; ses recherches lui permirent ainsi d'affirmer l'existence d'une "conscience biologique".

Le neurologue dans son bureau. Photographie, vers 1915 (Archiv für Medizingeschichte der Universität Zürich).
Le neurologue dans son bureau. Photographie, vers 1915 (Archiv für Medizingeschichte der Universität Zürich).

Sources et bibliographie

  • A.W. Gubser, E.H. Ackerknecht, éd., Vita mea, 1970
  • Fonds, Institut d'hist. de la médecine de l'université de Zurich, ZBZ
  • C. Jagella et al., «100 Jahre Neurologie an der Universität Zürich 1894 bis 1994 - Constantin von Monakow (1853 bis 1930)», in Arch. suisses de neurologie et de psychiatrie, 145, suppl. 1, 1994 (avec bibliogr.)
  • A. Kreuter, Deutschsprachige Neurologen und Psychiater, 2, 1996, 981-985 (avec bibliogr. et liste des œuvres)
Liens
Notices d'autorité
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En bref
Dates biographiques ∗︎ 4.11.1853 ✝︎ 19.10.1930

Suggestion de citation

Urs Boschung: "Monakow, Constantin von", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 23.08.2024, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/014556/2024-08-23/, consulté le 14.11.2024.