Giuseppe AntonioRusconi

17.6.1749 à Saragosse, 2.6.1817 à Bellinzone, cath., de Giubiasco. Fils de Ludovico Andrea, officier au service d'Espagne. Cadet au régiment suisse Buch au service d'Espagne à l'âge de 13 ans. Aide-major et capitaine (1776), R. fut blessé lors du siège de Gibraltar; en 1781, il fut promu lieutenant-colonel. En 1790, il quitta le service et revint à Bellinzone où il fut commandant des milices du bailliage (1792). Il remplit diverses fonctions pour le Conseil de la communauté (1793-1797): il s'occupa notamment de la salubrité publique et fut membre de la fabrique de la collégiale, juré et envoyé auprès des cantons souverains. Membre du premier gouvernement provisoire de Bellinzone (16 février 1798), R. réussit grâce à sa médiation à éviter un affrontement avec les contre-révolutionnaires. Unitaire, préfet national du canton de Bellinzone de 1798 au début de novembre 1801, il fut destitué pour avoir protesté contre le coup d'Etat fédéraliste des 27-28 octobre 1801. Président de la Diète cantonale en juillet 1801, il fit en outre partie de l'Assemblée des notables de la République helvétique. Membre de la commission chargée d'appliquer la Constitution cantonale de 1803. Député au Grand Conseil tessinois (1803-1815, président en 1804, 1807, 1811 et 1814), membre du Petit Conseil (1803-1813, président en 1804 et 1810). Plusieurs fois délégué à la Diète fédérale (1804, 1809 et 1811-1813), il s'opposa fermement à la modification des frontières tessinoises voulue par Napoléon en 1811. R. exerça une influence considérable durant la République helvétique et les premières années de l'indépendance tessinoise, grâce en partie à ses importantes relations, notamment avec le Landamman de la Suisse Louis d'Affry, et à la confiance que lui accordaient les autorités fédérales.