24.1.1867 à Aarau, 26.10.1937 à Ascona, prot., d'Aarau. Fils d'Albert (->) et de Leontine Zschokke. 1896 Maria Fanny Veith. Etudes de droit à Zurich, Leipzig, Berlin et Paris, thèse de doctorat (1890) et habilitation en droit ecclésiastique (1892). Privat-docent (1892) puis professeur extraordinaire de droit public et ecclésiastique à l'université de Zurich (1895), professeur ordinaire à l'université de Bâle (1897). F. poursuivit sa carrière à Tübingen (1906) et à Heidelberg (1908). Professeur ordinaire de droit public, administratif et ecclésiastique à l'université de Zurich (1915-1936). Excellent orateur.
F. s'occupa de droit ecclésiastique, droit administratif et droit public fédéral. Dans le premier de ses grands ouvrages, consacré aux institutions du droit administratif allemand (Institutionen des Deutschen Verwaltungsrechts, 1911), il développa la méthode dite juridique, fondée par Otto Meyer. Ce livre, qui eut une grande influence et fut largement diffusé, fit connaître le droit administratif moderne en Suisse. Son second ouvrage majeur, Schweizerisches Bundesstaatsrecht (1922-1923), constitue la première présentation juridique systématique du droit public fédéral. Ses principes nationaux et libéraux et sa pensée marquée par la politique et l'histoire, l'amenèrent à promouvoir la défense et le développement de l'Etat de droit et des libertés, ainsi que celui de la juridiction constitutionnelle et administrative. Son sens de l'histoire lui valut aussi de saisir l'importance de la démocratie pour le développement constitutionnel du pays, notamment dans son brillant discours d'installation à l'université de Zurich (traduit en français), Le rôle de la Suisse dans l'évolution des théories politiques modernes (1916).