
23.11.1651 à Berne, 15.8.1731 à Berne, prot., de Berne. Fils d'Emanuel, trésorier du Pays romand, et de Catharina Dachselhofer. Frère d'Emanuel (->). 1678 Catharina Berseth, fille de Johann, avoyer de Büren. Doctorat à la haute école de Berne (1668), études de théologie à Lausanne (dès 1668), puis de droit à Orléans (dès 1671). Durant son Grand Tour, ponctué de nombreux séjours en France, aux Pays-Bas et en Angleterre, S. se consacra surtout à l'étude des langues. Son épouse apporta en dot d'importants biens fonciers, notamment des vignobles et le domaine de Tschugg. Membre du Grand Conseil de Berne (1680), grand sautier (1683), bailli de Lenzbourg (1687), directeur des sels (1708), deuxième (1709), puis premier (1711) conseiller secret du Grand Conseil, membre du Petit Conseil (1712) et trésorier du Pays romand. S. atteignit le sommet de sa carrière en devenant le premier des S. "noirs" à obtenir la charge d'avoyer, qu'il exerça en alternance de 1718 à 1731. Durant les conflits constitutionnels genevois, il joua, en 1707, un rôle d'intermédiaire, en s'appuyant sur le traité de combourgeoisie entre Berne et Genève. Lors de la lutte pour la succession à la tête de la principauté de Neuchâtel, il défendit les intérêts de la Prusse au détriment de la France, ce qui lui valut d'être anobli à titre héréditaire par le roi Frédéric-Guillaume Ier (1714). S. participa aux négociations de Nidau (1706) et d'Aarberg (1711) lors du différend qui opposa le prince-évêque de Bâle à Berne au sujet de la prévôté de Moutier-Grandval (1706-1711). Le Regenten Spiegel loua son talent d'orateur, sa grande culture et son rôle déterminant de conseiller, notamment lors des négociations de paix pendant la seconde guerre de Villmergen.