
1653 à Berne, 6.3.1720 à Schinznach, prot., de Berne. Fils de Hans Rudolf, bailli de Landshut. 1681 Anna Maria Pauli-Dünz. Membre du Grand Conseil (1691), concessionnaire de la source thermale de Schinznach (1696), sous-intendant de l'hôpital (1703-1709). Après une formation de tailleur de pierre chez son beau-frère Abraham Dünz le Vieux (maîtrise en 1680), J. devint maître tailleur de la ville de Berne (1682-1688) et dirigea la transformation de l'ancien couvent des cordeliers en école supérieure (1682-1684). Comme maître d'œuvre de la collégiale (1688-1703), il fut responsable de l'entretien des bâtiments ecclésiastiques et publics. Il construisit pour l'Etat de Berne des ponts, des églises (Villars-le-Grand, 1689-1691), des cures, des immeubles administratifs et des entrepôts (grenier de Morges, 1690-1692). A titre d'expert, il fut membre du comité qui dirigea les travaux de détournement de la Kander (1711-1714). Ses travaux exécutés en dehors des commandes publiques, tels l'immeuble de la corporation zum Distelzwang à Berne (1700-1703) ou son propre établissement de bains à Schinznach (1693-1710), n'ont guère été étudiés. Avec son maître Abraham Dünz, J. domine la fin du premier baroque bernois; il sut vivifier la tradition des artisans locaux en y intégrant avec prudence certains apports étrangers. Sa bonne connaissance de l'architecture française incita les autorités bernoises à le déléguer pour accompagner son successeur, Abraham Dünz le Jeune, dans un voyage d'étude à Genève en 1704.