
Du XIIIe au XVIe s., les G., chevaliers de la petite noblesse thurgovienne, furent au service du couvent de Reichenau et des comtes de Kibourg. Leurs origines sont obscures et rien ne prouve que le dénommé Gerung von G., qui témoigna en 1163 pour l'abbé de Reichenau, compte parmi eux. Les premières mentions attestées remontent à un certain B. (Berchtold?) en 1241 et à Walter en 1248-1273, qui sont témoins des Kibourg. Ceux-ci disparus, les G. passèrent au service de l'Autriche à une date inconnue, mais sans jamais atteindre la position des Frauenfeld. Dans les années 1290, en 1303 au plus tard, ils s'établirent à Frauenfeld au moment de la fondation de la ville, dans une maison nouvellement construite, dite Gachnanger-Stock. Leurs possessions étaient concentrées dans les environs, autour de G. et le long de la Thur vers l'ouest, jusqu'à Flaach. En 1330, Walter (mentionné de 1324 à 1350) acheta aux seigneurs de Meiersberg le château du même nom (aujourd'hui commune de Wiesendangen) dont dépendait notamment le domaine de Reichenau à G. La puissance économique et politique de la famille atteignit son apogée vers 1350. Des membres de diverses branches étaient alors établis au château de Kefikon en 1346, dans le château avancé de Mörsberg près de Winterthour en 1369-1383 et au Goldenberg (commune de Dorf) en 1360 et après 1399. Rudolf fut même bailli autrichien de Rothenburg en 1346. Mais dès 1370, la famille G. multiplia les ventes. Elle ne fut plus en mesure de reconstruire le Gachnanger-Stock, détruit par les Appenzellois en 1407. En 1417, Hans remit le domaine de Meiersberg avec toutes ses possessions à Gachnang non à ses frères, mais à sa belle-famille, les Schienen, de Constance. Alors que divers G. s'établissaient dès le milieu du XIVe s. en ville, notamment à Diessenhofen, Winterthour, Zurich et Schaffhouse, la branche de Goldenberg put se maintenir jusqu'au milieu du XVIe s.