
8.3.1872 à Moscou, 21.8.1940 à Vevey, prot., de Masein. Fils de Theodor Friedrich (->). Frère d'Eduard (->). 1) Katharina Schachlova, 2) Armande Günthert, veuve Hegner. J. grandit à Moscou au sein de la grande bourgeoisie fortunée et passionnée d'art. Après des études à Moscou et à Berlin (où il reçut en 1896 le prix Mendelssohn), il fut professeur de musique à Bakou (Azerbaïdjan), puis s'établit à Berlin en 1897, où il enseigna la composition et, dès 1911, la musique. L'académie des beaux-arts de Prusse, dont il fut membre (1919), puis sénateur, lui remit le prix Beethoven en 1929. J. déménagea à Vevey en 1934, où il se voua exclusivement à la composition. Son œuvre, influencée par Tchaïkovski et Brahms, enracinée dans le postromantisme allemand, lui valut le surnom de "Brahms russe". Le catalogue de ses opus (99 au total) est constitué de morceaux pour orchestre, quatuors et trios, de sonates pour cordes et vents, de pièces pour piano et de lieder. La musique de chambre constitue la partie essentielle de son art. Auteur d'une Praktische Harmonielehre (1901), d'un Handbuch für Harmonie (1920) très remarqué, et d'une Anleitung zum Modulieren (1929). J. traduisit du russe trois essais sur la musique.