Famille originaire du Val-de-Ruz, bourgeoise de Neuchâtel avant 1396, possédant la bourgeoisie externe de Valangin. Elle fut anoblie en 1651 par Henri II d'Orléans-Longueville. Son nom, officiellement fixé en P. en 1709 (diplôme de noblesse décernée par le roi de Prusse), est solidement rattaché à l'histoire neuchâteloise. Issue d'un tronc commun à l'origine incertaine mais mentionnée pour la première fois avec Perrinus, vers 1370, la famille eut de multiples branches et ramifications depuis le XVIe s.
A partir de Jehannin (cité en 1396, 1435 au plus tard), ancêtre de toutes les branches existantes, la filiation est certaine. Son fils d'un second lit, Jean, conseiller de la ville de Neuchâtel et boursier (1481), le plus ancien officier connu de la famille, commanda le contingent de Neuchâtel envoyé pour renforcer les troupes de Berne (1475). Jean (cité en 1446, 1511 au plus tard) eut quatre enfants, dont Jehanneret, conseiller et père de Pierre I dit de Rive (cité en 1512, 1552 au plus tard). Des fils de Pierre II de Rive (cité en 1520, 1574 au plus tard), fils de Pierre I, sont issues quatre branches. La première, éteinte au XIXe s., est issue de Pierre III (1591 au plus tard); elle fournit de nombreux militaires, dont Abraham dit la Pointe (1663) qui s'illustra au service de France. Pierre III eut plusieurs fils, dont Jonas qui épousa Marie Petitpierre de Couvet, fille d'Antoine, lieutenant du Vautravers. Par ce mariage, la famille acquit plusieurs propriétés dans le Val-de-Travers. La deuxième branche, encore vivante au début du XXIe s., issue de Jean (1604 au plus tard), donna des juristes, des conseillers d'Etat et des militaires, notamment Samuel (->), Abram (->), ses fils Charles-Albert (->) et Abram (->). Ce dernier eut trois enfants, dont Alexandre qui donna naissance au dernier rameau (David, ->). Une partie de ce rameau s'exila en Australie et en France. La descendance de Daniel constitue la troisième branche, dite de Corcelles, encore vivante au début du XXIe s. Elle donna des négociants, des pasteurs, des médecins qui vécurent en Suisse, en Angleterre ou aux Etats-Unis ainsi qu'un diplomate Arthur-Edouard (->). Abraham, né du deuxième lit de Pierre II fut le fondateur de la quatrième branche, dite de Purysbourg (Jean Pierre, ->), éteinte au XVIIIe s. Elle dut sa notoriété à David (->), banquier du roi de Portugal, dont le titre de baron passa ensuite à la première branche.
La famille a fourni en tout sept conseillers d'Etat, dix chefs de juridiction (maires et châtelains), vingt maîtres-bourgeois et treize maîtres des clefs de la ville de Neuchâtel, ainsi que de nombreux militaires au service étranger. La caisse de famille fondée par Daniel en 1752 existe toujours.