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AdhémarSchwitzguébel

Carte nominative délivrée au délégué de la section de Sonvilier pour l'entrée au IVe congrès de l'Association internationale des travailleurs à Bâle du 5 au 11 septembre 1869 (Archives sociales suisses, Zurich).
Carte nominative délivrée au délégué de la section de Sonvilier pour l'entrée au IVe congrès de l'Association internationale des travailleurs à Bâle du 5 au 11 septembre 1869 (Archives sociales suisses, Zurich).

15.8.1844 à Sonvilier, 23.7.1895 à Evilard, à Bienne, prot., de Saanen. Fils d'Auguste, petit patron graveur, militant radical, et de Rosalie Pécaut. 1873 Catherine Marguerite Miellet, ouvrière, fille de Pierre Frédéric. Apprenti, puis ouvrier dans l'atelier paternel, S. le reprit en 1879, mais dut le liquider en 1889. Graveur à Bienne, il occupa dès 1891 le poste d'adjoint romand au Secrétariat ouvrier suisse. En 1866, il s'engagea dans l'Association internationale des travailleurs (AIT), participant à la création de sa section de Sonvilier, qu'il représenta au premier congrès général de septembre à Genève. Délégué de la section du district de Courtelary, il participa en 1869 à la fondation de la Fédération romande à Genève, puis au congrès de l'AIT à Bâle. Ami et disciple de Bakounine, avec James Guillaume et Auguste Spichiger, S. était partisan d'un socialisme libertaire, prônant l'avènement d'une société collectiviste organisée sur la base de l'autonomie et la libre fédération des métiers et des communes. Au sein de la Fédération romande, il s'opposa au socialisme réformiste de Pierre Coullery et participa à la création de la Fédération jurassienne en 1871. En 1872, S. prit part au congrès de Saint-Imier qui fit suite à l'exclusion de Bakounine et Guillaume de l'AIT et d'où naquit l'Internationale fédéraliste et antiautoritaire, premier courant anarchiste de Suisse. Jusqu'en 1880, S. fut l'un des principaux leaders et théoriciens de celle-ci et de la Fédération jurassienne. Toujours très actif sur le plan syndical, il fut notamment l'un des artisans de la Fédération ouvrière horlogère (1892), première tentative de regrouper les syndicats des métiers de la montre.

Sources et bibliographie

  • Quelques écrits, 1908 (avec biogr. par J. Guillaume)
  • J. Guillaume, L'Internationale: doc. et souvenirs, 4 vol., 1905-1910 (réimpr. 1980-1985)
  • M. Vuilleumier, «Le socialisme libertaire en Suisse romande: un texte inconnu d'Adhémar Schwitzguébel, 1872», in Cah. Vilfredo Pareto, 1969, no 18, 161-176
  • Ch. Lörtscher, Vereinigt euch!: Adhémar Schwitzguébels Leben für die Arbeiterbewegung, 2007
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Notices d'autorité
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En bref
Dates biographiques ∗︎ 15.8.1844 ✝︎ 23.7.1895

Suggestion de citation

François Kohler: "Schwitzguébel, Adhémar", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 17.03.2011. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/023078/2011-03-17/, consulté le 18.04.2024.