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MüllerZG

Famille présente dans plusieurs communes zougoises. Au chef-lieu, les M. im Lauried et les M. im Roost occupèrent des positions éminentes: considérés comme deux familles différentes, ils pouvaient siéger simultanément au Conseil. En 1401 à Zoug, Rudi dit Brüggler renonça par serment à toute guerre privée. Hans, de Winkeln, s'établit comme blanchisseur au Lauried près de Zoug avant 1450. Son fils Hans, reçu bourgeois en 1466, acquit en 1499 une teinturerie que la famille exploita jusqu'au début du XIXe s. Avec Hans (->), les M. im Lauried commencèrent à s'affirmer dans la vie corporative, politique et ecclésiastique. L'élection de son fils Melchior (✝︎1617) au poste, également revendiqué par Adam Bachmann le Rouge, de secrétaire de la ville déclencha en 1585 un conflit entre les bourgeois et le Conseil sur le droit d'élire ce fonctionnaire. Le fils de Melchior, Hans (✝︎1629) fut chancelier; son petit-fils Melchior (->) s'illustra comme l'un des plus fameux artisans d'art zougois. Petit-neveu de ce dernier, Wolfgang Damian (->) fut bailli dans les bailliages communs, comme deux de ses ancêtres. Siégeant presque constamment au Conseil de la ville entre 1565 et 1798, souvent baillis dans ses territoires, les M. im Lauried fournirent de nombreux ecclésiastiques, dont Margareta, abbesse de Frauenthal de 1580 à 1586 et Verena (env. 1596-1661), abbesse de Magdenau. Ils s'éteignirent en 1880 en ligne masculine, en 1913 en ligne féminine.

Les M. im Roost sont issus sans doute des frères Heini et Werni, de Walchwil, reçus bourgeois en 1441. Paul (->) devint amman de Zoug en 1605. Son fils Michael (env. 1570-1642) fonda une dynastie de peintres sur verre qui dura plus de trois générations. La famille, peu nombreuse, s'affirma dans la vie publique aux XVIIIe et XIXe s. avec l'amman Franz Paul (->) et avec ses descendants: sa fille Katharina (1729-1808) fut abbesse de Magdenau; son fils Oswald (1731-1765) fut abbé de Wettingen; Franz Josef (1724-1775), chanoine de Bischofszell, institua un fidéicommis en 1775 et l'amman Franz Michael (->) reprit l'office de banneret (aboli en 1798, rétabli en 1803, détenu auparavant par la famille Kolin éteinte en 1801), qui passa ensuite à son fils Franz Josef (->) et à son petit-fils Franz (->) jusqu'à sa suppression en 1848. Bien qu'investis ainsi d'une fonction honorifique chargée de traditions, ces deux derniers placèrent leur carrière politique sous le signe de la modernisation. A la génération suivante, Johann (1846-1905) poursuivit dans la même voie; il fut ingénieur cantonal à Zoug (premier en titre) et Uri (où il conçut la route du Klausen).

Sources et bibliographie

  • V. Luthiger, Erinnerungsschrift zum 100-jährigen Bestehen des Familienfonds des Martin Anton Müller ab Lauried, Zug, 1819-1919, 1926
  • E. Gruber, «Ämter und Würden einer Zuger Familie: Die Müller im Rost», in Heimatklänge, 1944, 101-103, 105-107, 109-111, 113-115
  • A. Iten, E. Zumbach, Wappenbuch des Kantons Zug, 21974

Suggestion de citation

Renato Morosoli: "Müller (ZG)", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 02.02.2009, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/025394/2009-02-02/, consulté le 19.03.2025.