Franz PhilippGugger

25.5.1723 à Soleure, 30.7.1790 à Soleure, cath., de Soleure. Fils de Franz Ludwig, hospitalier et marchand d'épices, et de Barbara Richer. Elève au collège des jésuites de Soleure (1739-1742), étudiant en théologie au Collegium helveticum de Milan grâce à une bourse. Consacré en 1747, G. fut jusqu'en 1750 prêtre à Oberbuchsiten, puis curé de Kienberg (1750-1761). Prédicateur (1761-1771) et chanoine du chapitre Saint-Ours à Soleure (1771-1790), dont il fut l'intendant des bâtiments et le directeur de l'école. Représentant éminent des Lumières catholiques à Soleure, G. correspondit toute sa vie avec savants et hommes politiques de divers cantons. Sa prédication sur l'amour de la patrie du 26 septembre 1762, imprimée en 1764 sous le titre Rede von der Liebe zum Vaterland, fut lue à l'assemblée annuelle de la Société helvétique de 1764, à Schinznach, et très appréciée. Entré dans cette société en 1765, il la présida en 1773. Son discours d'investiture réclamait un Etat dont les lois, justes et équitables dans leur application, estomperaient les différences entre cantons. G. resta toute sa vie membre de la Société helvétique et participa à presque toutes ses assemblées, où il fut le seul catholique en 1776. G. chercha à améliorer l'instruction scolaire en ville et dans les campagnes. Dans deux écrits de 1778 et 1783, il insista sur l'importance de la langue maternelle et réclama aussi un enseignement en histoire, géographie et sciences naturelles. Hommes et femmes devaient recevoir la même instruction et participer également au travail, y compris au service de l'Etat. G. fut membre et, quelques années, président de la Société économique, fondée en 1761, qui incitait les agriculteurs de Soleure et environs à un travail plus productif. Il contribua à la fondation de la bibliothèque de la ville (1763) et créa celle du chapitre Saint-Ours.