7.4.1715 à Morges, 4.3.1796 à Vevey, prot., de Morges. Fils de Pierre Philibert, commerçant et membre du Conseil des Vingt-Quatre de Morges, et d'Elizabeth Durand. 1) Marguerite Porta, sœur de Samuel Porta, 2) Jacqueline Victoire de Lom, fille d'Antoine, de Vevey. Etudes de théologie à Lausanne. Consacré en 1740, M. fut pasteur à Orbe, Grandson, Corsier-sur-Vevey et Vevey (dès 1747), où il fut aussi doyen et trésorier du chapitre, ainsi que responsable de projets d'améliorations agricoles (jusqu'en 1796). Son Mémoire sur l'état de la population dans le Pays de Vaud (1766) fut primé et lui valut une notoriété européenne. Cette analyse, démontrant un recul démographique jusque-là présumé, fâcha les autorités bernoises, car une telle tendance passait pour un signe de mauvaise administration; de plus, les statistiques de la population étaient sous secret militaire. La tentative des Bernois d'empêcher l'impression échoua. L'Anglais Thomas Robert Malthus loua en 1798 dans son célèbre Essay on the Principle of Population la précision des tables de mortalité utilisées par M. et leur association ingénieuse avec les registres de baptêmes et de mariages, qualifiant ce travail scientifique de pionnier. Correspondant de la Société économique de Berne.
Sources et bibliographie
- Lettre sur l'agriculture perfectionnée, 1762
- H.R. Rytz, Geistliche des alten Bern zwischen Merkantilismus und Physiokratie, 1971
- C. Simon, «Hintergründe bevölkerungsstatistischer Erhebungen in Schweizer Städteorte des 18. Jahrhunderts», in RSH, 34, 1984, 186-205
- C. Pfister, «Entvölkerung», in Nürnberg und Bern, éd. R. Endres, 1990, 283-312
- C.L. Behar, «Le pasteur Jean-Louis Muret (1715-1796)», in Population, 51, 1996, 609-644
En bref
| Appartenance familiale | |
| Dates biographiques | ∗︎ 7.4.1715 ✝︎ 4.3.1796 1715-04-071796-03-04 |