Le secteur de la bijouterie, qui recouvre à la fois la fabrication et le commerce d'objets de Parure, comprend deux volets: les maisons qui s'occupent de la vente au détail, équipées ou non d'un atelier d'Orfèvrerie créant des pièces uniques, et la production industrielle de bijoux, destinés notamment à l'Horlogerie, et d'argenterie (par exemple Jezler). Si l'on trouve des orfèvres dans l'ensemble du pays, la production industrielle se concentre dans les régions de tradition horlogère, entre Genève et Bienne. La firme la plus importante, Bucherer, a toutefois son siège à Lucerne, haut-lieu du tourisme. Dès le début, la production fut axée essentiellement sur le marché intérieur et tout particulièrement le tourisme; contrairement à l'horlogerie, la valeur des importations et des exportations est à peu près équivalente. L'hétérogénéité des données sur la taille des entreprises et le nombre de leurs employés, le manque d'informations sur leur chiffre d'affaires rendent impossible toute comparaison statistique.

A Genève, les bijoutiers créèrent une association ouvrière en 1838 déjà. La Confédération reconnaît notamment les métiers d'orfèvre, joaillier, doreur, graveur, ciseleur et polisseur; certains sont regroupés en associations. Les deux organisations principales, l'Association suisse des bijoutiers-orfèvres (1899) et l'Association suisse des horlogers (1892), fusionnèrent en 1987 en Association suisse des maisons spécialisées en horlogerie et bijouterie (ASHB), qui a son siège à Berne. Organisée en seize commissions professionnelles permanentes, elle défend les intérêts de ses quinze sections et de ses 953 membres (1999), dont des entreprises de réputation mondiale. Au XIXe s., Genève abritait déjà une exposition permanente de montres et de bijoux. Depuis 1973, une foire, devenue Salon mondial de l'horlogerie et de la bijouterie, a lieu chaque année à Bâle.