Jean-Baptiste deStrambino

17.11.1621 probablement à Strambino (diocèse d'Ivrée), 29.6.1684 aux Hôpitaux (Franche-Comté), cath. Fils de Jean-Martin, comte de Saint-Martin de Malgrà, et de Suzanne NN. Entré chez les franciscains de la stricte observance, S. fut procureur de son ordre. Candidat du duc de Savoie au siège épiscopal de Lausanne, vacant depuis 1658, il fut nommé évêque par le pape Alexandre VII en 1662 et consacré à Rome. Il prit possession de son diocèse en faisant son entrée à Fribourg en 1663. Il fut, après la Réforme, le premier évêque de Lausanne à respecter l'obligation de résidence, exception faite de quelques courtes absences. Son épiscopat fut marqué par un conflit durable avec le Conseil de Fribourg, qui entendait continuer à gérer les affaires ecclésiastiques de manière autonome, et le chapitre de Saint-Nicolas qui se considérait, avec les paroisses qui en dépendaient, comme exempt de la juridiction épiscopale. La convention obtenue par la médiation du nonce Federico Borromeo en 1665 ne fut que de courte durée. Les constitutions synodales de 1665, stipulant notamment la division du diocèse en quinze décanats, témoignent de la volonté de S. de n'accepter aucun compromis dans l'application des décrets du concile de Trente. En 1682, S. tenta en vain de créer un séminaire diocésain en faisant appel à des prêtres de Saint-Sulpice à Paris. Lors de ses visites pastorales, il fut surveillé par un représentant du Conseil de Fribourg. Après l'expulsion de son secrétaire Michel Romanin, il se retira à Soleure (1679-1680); les tentatives de médiation de l'ambassadeur de France étant restées sans effet, il trouva refuge à Turin en 1682. A la demande de la curie romaine, il tenta un retour en 1684, mais les autorités fribourgeoises lui interdirent l'entrée sur leur territoire. S. effectua ensuite la visite des paroisses de Franche-Comté.