
24.4.1888 à Lecce, 1.11.1958 à Locarno, Italien. Fils de Vito, entrepreneur, et d'Antonia Zaccaria. Teresa (Tina) Garbini. Etudes de droit à l'université de Rome (licence en 1910). Avocat, R. adhéra très jeune au parti républicain dont il fut membre de la direction dès 1914. Partisan de l'entrée en guerre de l'Italie, il combattit pendant le premier conflit mondial. Condamné par la police à être placé en résidence surveillée à cause de son opposition au fascisme, il se réfugia en 1926 en Autriche, puis en Suisse avec Randolfo Pacciardi. Après un bref séjour au Tessin, R. résida à Genève, jusqu'en 1945, excepté de 1932 à 1938 où il vécut à Château-d'Œx pour raison de santé. Il obtint à Genève un diplôme de l'Institut de hautes études internationales avec un travail sur l'arbitrage international (1929). Il publia ensuite d'autres études sur l'émigration politique, les passeports et le droit d'asile. A Genève, il enseigna dans les écoles de la colonie antifasciste et présida la section de la Société Dante Alighieri. Dès 1927, il fut accrédité auprès de la SdN comme correspondant de divers journaux, notamment Libera Stampa. Le Conseil d'Etat tessinois le chargea, dès 1930, de donner quelques cours aux enseignants sur des thèmes tels que la SdN et le Bureau international du travail. Il créa en 1936, avec Ignazio Silone, Guglielmo et Gina Ferrero, le Nuove edizioni de Capolago. En 1942, il adhéra au parti d'action et, plus tard, au Mouvement fédéraliste européen. De retour en Italie en 1945, R. revint en Suisse en 1947 comme ministre plénipotentiaire à Berne, puis ambassadeur de la République italienne (1953-1955) et s'engagea pour une amélioration des conditions de travail des immigrés italiens. Figure marquante de l'opposition antifasciste à l'étranger, puis du rassemblement fédéraliste européen, R. se battit, surtout après 1943, en faveur des réfugiés italiens en Suisse et de l'affirmation de la démocratie dans son pays. Doctorat honoris causa de l'université de Genève (1955).