10.1.1769 à Sarrelouis (Sarre), 7.12.1815 à Paris, Français. Fils d'un tonnelier. 1802 Aglaé Auguié. En 1802, Bonaparte le nomma commandant de l'armée française d'intervention en Suisse, puis ministre plénipotentiaire auprès du gouvernement helvétique. Sa mission consistait à rétablir la paix et l'ordre, à désarmer les troupes fédéralistes et à remettre en place les autorités de la République helvétique. Sur sa sommation, la Diète de Schwytz prononça sa dissolution le 26 octobre 1802, mettant de la sorte un terme au soulèvement fédéraliste. Jusqu'à la promulgation de l'acte de Médiation, N. assura la réalité du pouvoir civil et militaire. Il lui incomba notamment de choisir des hommes capables et modérés, appartenant à tous les partis, pour participer à la Consulta à Paris. Il négocia les conditions exorbitantes d'une capitulation militaire et d'une alliance au profit de la France, que la Diète fut contrainte de signer en 1803. Rappelé à Paris à la fin de cette année, il fut remplacé par Honoré Vial. C'est à son retour de Suisse que N. fit la connaissance d'Antoine Henri Jomini, dont la carrière pendant près de dix ans fut liée à la sienne. Maréchal de France (1804), duc d'Elchingen (1808) et prince de la Moskova (1813). Rallié à Louis XVIII en 1814, il soutint Napoléon pendant les Cent-Jours, ce qui lui valut d'être condamné à mort et fusillé.
Sources et bibliographie
- EA Rep. 1803-1813
- E. Dunant, Les relations diplomatiques de la France et de la République Helvétique, 1901
- F. Vischer, «Beiträge zur Geschichte der Mediation», in BZGA, 12, 1913, 72-128
- J. Tulard, dir., Dict. Napoléon, 1989, 1236-1238
En bref
Dates biographiques | ∗︎ 10.1.1769 ✝︎ 7.12.1815 1769-01-101815-12-07 |
Indexation thématique
Politique (1790-1848) |