1.1.1709 à Glaris, 28.10.1780 à Glaris, protestant, de Glaris. Fils de Fridolin Streiff, commerçant et commandant, et de Susanne Elmer. Frère de Johann Christoph Streiff. 1) 1733 Emerentia Zwicky, fille de Franz Zwicky, lieutenant et administrateur des biens scolaires, 2) 1757 Marguerite Convert, fille de Pierre-Louis Convert, grand sautier de La Sagne. Johann Heinrich Streiff fut enseigne, capitaine, puis major du pays. Membre du Conseil de Glaris, délégué au sindicato des bailliages italiens à Lugano (1743 et 1751), bailli de Thurgovie (1768-1769), il brigua par deux fois sans succès la charge de landamman. L'un des rares représentants d'une famille de notables à réussir une carrière entrepreneuriale, Streiff installa à Glaris (Oberdorf) la première manufacture d'indiennes du canton (1740). Pour les aspects techniques, il fit venir Jean-Salomon Fazy, de la famille genevoise d'indienneurs des Fazy. En 1761, il obtint l'autorisation d'installer une roue hydraulique sur l'Oberdorfbach et monta une calandre pour le pressage mécanique des indiennes. Il importait le coton brut de Chypre via Venise, faisait effectuer le filage dans le pays de Glaris (à domicile) et le tissage en Appenzell (Verlagssystem). La cotonnade était blanchie et imprimée à Glaris, puis vendue à des marchands d'Ennenda disposant de succursales à l'étranger, à Saint-Gall, Winterthour et Zurich. L'entreprise imprima surtout des mouchoirs et des indiennes aux motifs rouges et bleus. Après la mort de Streiff, elle fut reprise par ses gendres Johann Tschudi et Johann Heinrich Blumer, qui se séparèrent en 1783 déjà. La fabrique cessa son activité en 1799, durant la deuxième guerre de coalition.