Famille de réfugiés huguenots du Dauphiné ayant fait souche à Lausanne. François (1702-1743), de Coinsins (1726), fonde un commerce de fers en 1722 grâce au soutien de ses oncles Philippe Garcin, Samuel Cellier et Pierre Marcel. La quincaillerie, qui est l'un des plus anciens commerces lausannois, verra se succéder sept générations de F. L'entreprise est poursuivie par son épouse, Elisabeth de Candolle, et son fils Jacques François (1731-1777) sous le nom de Veuve Francillon & Fils. Pauline Auboin (1748-1814), femme de Jacques François, dirige le commerce entre 1777 et 1789. En 1871, les F. rachètent la quincaillerie Colomb à Vevey dont la clientèle s'étend en Valais, dans le Piémont et en Haute-Savoie et acquièrent les Forges du Creux à Ballaigues (chaînerie, clouterie) qu'ils exploitent jusqu'en 1936. Dès 1883, l'enseigne devient Francillon & Fils avec Marc (1811-1888), Gustave (1841-1901) et Eugène (1851-1918), puis Francillon & Cie en 1888. En 1889 débute la fabrication mécanique de tuyaux de fourneaux qui occupe jusqu'à cinquante personnes. Les F. possèdent un dépôt à la gare du Flon, puis à Crissier dès 1898, où est construit en 1973 le siège social de Francillon & Cie SA, devenu Debrunner & Francillon SA en 1976. Edouard (1913-1971) est le dernier F. employé dans la firme familiale. Ernest (->), fils de Marc, est le fondateur des usines Longines. Un deuxième rameau né avec Louis (->), frère de François, s'est distingué dans la draperie et la banque.
La vallée du Flon à Lausanne en 1885 (Musée historique de Lausanne).
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Sources et bibliographie
- Fonds, ACV
- M. et F. Francillon, Notice généal. sur la famille Francillon, 1989