La branche zurichoise des Muralto, famille protestante réfugiée de Locarno, remonte à Johannes (->), médecin et bourgeois de Zurich en 1566, et à son épouse Barbara M. Johannes (->), leur petit-fils, fonda la soierie Muralt an der Sihl, qui se transforma au XVIIe s. en une entreprise prospère (organisée selon le Verlagssystem) et maison de commerce, en relation avec l'Italie septentrionale et la Flandre. L'ascension économique de la famille se doubla d'une ascension politique et sociale: Caspar (->) épousa en 1651 la fille de Hans Rudolf Wolf, maître de la corporation du Safran, et fut le premier M. à accéder au Grand Conseil (1680), puis au Petit Conseil (1685). Jusqu'en 1798, quatre autres M. furent membres du Petit Conseil. La famille adopta la particule vers 1807.
La branche bernoise descend de Martino Muralto, l'un des chefs de la communauté réformée de Locarno émigré à Zurich en 1555. Son fils Hans Ludwig (1546-1606) apprit la chirurgie à Berne. Il épousa en 1567 la fille de l'avoyer Beat Ludwig von Mülinen, Maria, qui était sa patiente, et fut admis à la bourgeoisie en 1570. Un premier M. entra au Grand Conseil en 1593. De 1684 à 1798, les M. siégèrent sans interruption au Petit Conseil. Au XVIIIe s., ils appartenaient à la deuxième classe la plus importante (edelfest) de la bourgeoisie de Berne. Ils acquirent des biens et des droits dans le canton de Berne et dans le Pays de Vaud. Ils s'engagèrent souvent au service étranger. Les deux branches continuèrent à être représentées dans la politique et les sciences durant les XIXe et XXe s.