13.2.1808 à Göttingen, 9.2.1858 à Leipzig, Allemand, du Hanovre. Libraire et éditeur.

Douzième enfant de Friedrich et Johanna Wigand, Georg Wigand grandit à Göttingen dans une famille en vue mais appauvrie par la guerre. En 1822, il s'installa à Košice, en Haute-Hongrie, où il effectua un apprentissage dans la librairie de son frère Otto Friedrich Wigand, qui s'illustra par la suite comme éditeur et politicien. En 1829, il reprit l'entreprise et en 1831 il épousa Caroline Heckenast, avec qui il eut une fille et deux fils.
En 1834, Wigand se transféra à Leipzig où il fonda la maison d'édition portant son nom. Il publia la première édition populaire allemande des œuvres de Shakespeare et la série, également en plusieurs volumes, Das malerische und romantische Deutschland (1836-1842), qui connurent un grand succès. Il se fit un nom avec la publication de livres illustrés et travailla en étroite collaboration avec le célèbre peintre Ludwig Richter qui réalisa de nombreux dessins pour les ouvrages figurant dans son catalogue. Wigand collabora aussi avec d'autres peintres, tels Peter von Cornelius, Moritz von Schwind et Julius Schnorr von Carolsfeld. Avec ce dernier il réalisa, à partir de 1852, une Bible en images. Ses initiatives et inventions contribuèrent au développement de la gravure sur bois. S'il publia principalement des almanachs, des livres pour enfants, des recueils de contes et des encyclopédies, il fit également paraître des revues et des ouvrages scientifiques. Au niveau politique, Wigand fut proche du mouvement du Vormärz et fit partie d'un cercle de libéraux modérés. En Suisse, il entretint des contacts amicaux avec Albert Bitzius (alias Jeremias Gotthelf), pasteur de Lützelflüh et écrivain populaire. Entre 1851 et 1853, Wigand publia dans son Deutscher Volkskalender trois récits de Gotthelf (Ein deutscher Flüchtling; Le marchand de balais de Rychiswyl, avec neuf illustrations de Richter; Ich strafe die Bosheit der Väter an den Kindern bis ins dritte und vierte Glied). Il réimprima en outre le récit Die Erbbase, qui parut en 1851, avec sept lithographies d'Adolf Erhardt, dans un volume de la série Deutscher Volksbücher. Après sa mort en 1858, la maison d'édition fut reprise d'abord par sa femme Caroline Wigand et par Albrecht Kirchhoff, puis par son fils cadet, Martin Wigand.
